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Le grand paradoxe de bitcoin c'est qu'il peut séduire à la fois les anarchistes de gauche et les ultra-libéraux.

Philosophie magazine consacre aujourd'hui un article à bitcoin et nous rappelle que « se passer de la médiation fatale des banques, c’était le rêve des utopistes du XIXe siècle ».

RTBF.be a récemment organisé un chat avec Lionel Dricot (alias Ploum), ingénieur en informatique, blogueur et "early adopter" de bitcoin. En voici un résumé.

Les internautes : Le Bitcoin, dont la valeur est actuellement à plus de 200 €, n'est-il pas en train de devenir une bulle spéculative dans laquelle on n'échange au final aucun bien réel mais seulement des flots d'argent ?

Victime d'une attaque par déni de service distribué [1], le site internet de Bitcoin-Central, n'était pas accessible le mardi 9 avril.

Après une semaine de d'interruption, la principale plateforme française d'échange de bitcoins avait rouvert ses portes et les échanges avaient repris. Mais au bout de 24 h une nouvelle attaque avait mis le site hors service.

Depuis le 10 avril, juste après minuit, le service a été rétabli.

Les marchés sont trompeurs

En effet, si on se réfère à l'ambition de ses créateurs, pour l'instant bitcoin est un échec. Ce n'est pas la monnaie d'échange libre et dynamique qu'on nous avait promise, à l'heure actuelle c'est juste une valeur inerte, un vulgaire placement. Certes les sites de vente en bitcoin semblent se multiplier, tout le monde veut des bitcoins ! Mais ne vous y trompez pas, on n'y vend pas grand chose. Et bien souvent au bout de quelques mois le vendeur se décourage et le service disparaît. Qui payerait en bitcoin un bien ou un service qu'il pourrait acheter en monnaie fondante (euro, dollar...) ?

Elle voulait libérer la finance de l'emprise de l'Etat... bitcoin l'a fait. Mais faut-il vraiment se débarrasser de l'Etat ? Tous les anglais ne sont pas de cet avis. Voilà une traduction d'un excellent article d'Hugo Rifkind intitulé : Comment le Bitcoin pourrait détruire l'Etat (et me rapporter un peu d'argent).

Après des années de silence, la presse semble à présent se passionner pour le phénomène bitcoin. C'est le cas aujourd'hui du Journal Le Monde.

Aujourd'hui dans le journal Ouest France : "Vulnérable aux attaques, ce mode de paiement virtuel atteint des sommets. Ça « sent » la bulle financière à plein nez !"

Des chercheurs en sécurité chez Kaspersky Lab ont identifié une campagne de spams sur Skype qui diffuse un morceau de malware pouvant générer des bitcoins. Les BTC sont générés en fonction d'un algorithme spécial sur des ordinateurs en utilisant leurs ressources CPU et GPU. Cette opération, connue sous le nom de bitcoin mining, est habituellement pratiquée par ceux qui utilisent des plates-formes multi-GPU. Les cybercriminels ont compris que l'exploitation du bitcoin mining s'avérait idéale pour les botnets et ont commencé à développer des logiciels malveillants pouvant abuser les CPU et les GPU des ordinateurs infectés de manière à générer cette monnaie virtuelle.

Le site d'information Atlantico vient de publier une interview de Philippe Herlin, chercheur en finance, chargé de cours au CNAM à propos du phénomène Bitcoin.

[« crise de la tulipe » est le nom donné à l'augmentation démesurée puis l'effondrement des cours de l’oignon de tulipe aux Pays-Bas au milieu du XVIIe siècle.]