Bitcoin : Le gouvernement face à la nouvelle vague

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A l’issue du conseil de défense réuni hier, le premier ministre a annoncé une série de mesures destinées à préparer la population et le pays à une nouvelle hausse du cours du bitcoin : moratoire fiscal, allègement des contraintes pesant sur les sociétés spécialisées dans l’achat/vente d’actifs numériques et déploiement de comptoirs mobiles dans tout le territoire.

Le constat est sévère : alors que de nombreux britanniques et autant d’américains ont d’ores et déjà acquis une première dose de bitcoin, les pays de l’Union Européenne, et la France en particulier, sont à la traine. Mais le gouvernement compte accélérer le processus et le premier ministre espère qu’au moins 30 millions de nos concitoyens possèderont des bitcoins avant la fin du mois de juin :

« Pour atteindre une immunité globale face aux risques croissants provoqués par la prolifération des monnaies fiduciaires, nous devons nous assurer que nos concitoyens et que les institutions financières possèdent suffisamment de bitcoins en réserve tant que le taux de change reste raisonnable. En conséquence le gouvernement a décidé de prendre un certain nombre de mesures fortes et inédites pour accélérer le processus car c’est une véritable course contre la montre qui a débuté au niveau mondial.

Afin de permettre aux commerces, durement touchés par la crise, de reconstituer une trésorerie dans un actif véritablement solide, nous posons tout d’abord le principe d’un moratoire de deux ans reconductible pour l’acquisition de biens et de services en bitcoin qui ne seront plus considérés comme des événements taxables. D’autre part, au-delà de quatre ans de détention, les plus-values issues de la vente d’actifs numériques seront entièrement exonérées, cela pour inciter nos concitoyens à conserver leurs bitcoins sur un cycle complet au moins [1].

Par ailleurs j’ai demandé aux autorités de contrôle d’accélérer les procédures d’enregistrement des Prestataire de services sur actifs numériques. Deux plateformes d’échanges françaises ont ainsi été enregistrées mardi par l’AMF, ce qui réduira notre dépendance dans les sociétés étrangères. En outre nous allégeons les contraintes lourdes et inutiles d’enregistrement des clients, un simple virement ou un paiement en carte bancaire suffisant amplement à identifier un individu. Les établissements ainsi enregistrés obtiendront également une licence bancaire afin d’éradiquer définitivement les problèmes de blocages de compte dont nos concitoyens comme nos entreprises sont encore trop souvent victimes.

La Castex Mobile au service des territoires

Enfin la crise ne se résoudra pas sans une véritable politique des territoires. Alors que nos voisins européens possèdent tous un solide réseau d’ATM Bitcoin, véritables centres de vaccination anti-crise, la France en est dépourvue. J’annonce donc la création de 10 000 distributeurs mobiles qui se déplaceront sur tout le territoire. Les opérateurs de ces unités mobiles se chargeront également de la formation de nos concitoyens afin de les inciter à détenir eux-mêmes leurs fonds et à opérer leur propre nœud. Ces efforts de formation permettront de diminuer efficacement l’incidence des nouveaux variants qui apparaissent constamment sur Coinmarketcap et qui font des ravages chez les plus fragiles.

Nous faisons face à une nouvelle phase de hausse et les prochains mois seront décisifs. Nous avons besoin de la contribution de tous les acteurs que je sais parfaitement mobilisés. Nous en appelons donc à la mobilisation générale : tout le monde doit être sur le pont, y compris le week-end, pour distribuer la pilule rouge aussi vite que possible. »


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[1] La durée d’un cycle entre deux divisions de l’émission monétaire est de 210 000 blocs, soit environ quatre ans.