Conférence de Maël Rolland, doctorant à l’École des hautes études en sciences sociales, le 8 avril 2019.
« Au-delà d’un paradoxe apparent, les acteurs bancaires traditionnels – banques de second rang et banques centrales – pourraient utiliser, voire se réapproprier la technologie qui était censée les remplacer.
Au prix d’une remise en cause, à des degrés divers, des propriétés de décentralisation et d’ouverture de ces protocoles, de tels acteurs pourraient y voir des technologies à même d’optimiser et d’étendre leurs activités. De fait, les crypto-monnaies ont imposé aux banques de second rang et aux banquiers centraux une compétition. De telles technologies pourraient à terme, éroder leur pouvoir, particulièrement pour les banques centrales dans leur capacité à mener des politiques monétaires efficaces. Aussi, pour ces acteurs, cela pourrait apparaitre comme un bon moyen de se réapproprier ces technologies en en accompagnant l’émergence. »
A revoir :
– L’analyse économique de la monnaie et le retour nécessaire aux théories institutionnalistes : la monnaie comme institution (ocrobre 2017)
– Le Bitcoin ou l’avènement des cryptomonnaies (janvier 2018)
– L’explosion des « Altcoins » (février 2018)
– La gouvernance monétaire des cryptomonnaies (février 2018)
– Cryptomonnaies et régulation (mars 2018)
– Le Bitcoin, sa blockchain ou l’avènement des cryptomonnaies (1/3) (janvier 2019)
– La gouvernance socio-politique de Bitcoin (1ère partie) (janvier 2019)
– La gouvernance socio-politique de Bitcoin (2ème partie) (février 2019)
– L’émergence d’une galaxie crypto-monétaire: l’explosion des « altcoins » (mars 2019)
– Les cryptomonnaies, quel dénouement après leur régulation ? (février 2019)
– Du « code is law » au « code need laws »(avril 2019)
– Vers des monnaies numériques souveraines ? (avril 2019)