Vidéo : Bruno Huttner présente « Quantum Digital Assets Custody »

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Meetup du 13 mars à Lausanne organisé par le Cercle du Coin. Présentation de Bruno Huttner de ID Quantique, société qui développe des technologies de cryptographie quantique, et notamment Quantum Digital Assets Custody, solution permettant de protéger les clés privées qui constituent les véritables titres de propriété des tokens émis sur une blockchain.

« Une des grosses difficultés de la technologie blockchain c’est comment garder tous les tokens, toutes les clés privées que vous voudriez avoir online de façon sécurisée […]. On sait que tout ce qui est basé sur les clés asymétriques comme RSA ou ECC a un risque très vraisemblable, d’ici une dizaine ou une quinzaine d’années, d’être cassé [1]. Donc il faut quand même commencer à se poser des questions. »

 


[1] En théorie un ordinateur quantique sera en mesure de dériver une clé privée à partir d’une clé publique et, par conséquent, de voler les fonds associés à ce couple de clés. Pour autant une telle prouesse technique ne serait pas fatale pour Bitcoin. En effet, comme le rappelle Bruno Huttner, il ne faut pas confondre « clé publique » et « adresse Bitcoin » : tant qu’une clé publique n’a pas été utilisée pour signer une transaction, elle n’est connue que de celui qui l’a générée. Une adresse Bitcoin n’est qu’une empreinte (un hash) d’une clé publique, ce n’est pas la clé elle-même et « un ordinateur quantique ne casse pas les fonctions de hachage ». Une attaque avec un tel ordinateur ne serait donc possible que si la clé publique est exposée. Pour s’en protéger il suffirait, par conséquent, de ne jamais réutiliser une adresse sitôt qu’on a dépensé les bitcoins qui lui sont associés. En pratique il suffit d’utiliser des wallets « déterministes hiérarchiques » (BIP0032 HD) qui génèrent une nouvelle adresse à chaque fois qu’une transaction entrante est effectuée, y compris pour les retours de monnaie.