L’entrepreneur australien Craig Steven Wright, qui avait affirmé, dans une interview accordée à la BBC en 2016, être Satoshi Nakamoto avant de renoncer à en fournir la preuve, est désormais ciblé par une plainte émanant de la famille de Dave Kleiman, son ancien associé décédé en avril 2013. La famille Kleiman accuse Wright d’avoir antidaté des contrats et falsifié des signatures pour mettre la main sur une fortune supposée : les centaines de milliers de bitcoins composant le trésor de Satoshi Nakamoto.
Extrait de la plainte :
« Au moment de la mort de Dave Kleiman, personne dans sa famille n’était au courant de l’ampleur de son implication dans la création de Bitcoin. Personne ne savait non plus qu’il avait accumulé, avec Craig, une somme incroyable de bitcoins. Conscient que la famille et les amis de Dave n’étaient pas au courant, Craig a mis au point un stratagème pour s’emparer des bitcoins de Dave et de ses droits sur certaines propriétés intellectuelles associées à la technologie Bitcoin. »
Pour beaucoup d’observateurs, notamment pour Kim Nilsson qui s’est intéressé de près à cette affaire, cette plainte n’a pas beaucoup de sens car elle porte sur des bitcoins qui n’ont jamais appartenu ni Craig Wright, ni à Dave Kleiman : « Il ne s’agit pas d’une histoire de vol, mais d’un type qui en regardant une liste des fortunes de la Blockchain a choisi quelques adresses au hasard et a dit qu’il en était le propriétaire, sans apporter de preuves, à l’exception de quelques documents maladroitement antidatés. Ces preuves ne pourront jamais être approuvées pas un expert ». Un certain nombre des adresses concernées sont d’ailleurs reliées à la plateforme MtGox.
Sources : Plainte contre Craig Steven Wright – Kleiman v Craig Wright: The bitcoins that never were par Kim Nilsson