Arrestation de Mark Karpelès

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Le français Mark Karpèles, ex-CEO de Mtgox, a été arrêté le 1er août 2015 à 6 heures du matin (heure locale) par la police japonaise. Selon l’agence Kyodo et la chaîne de télévision publique NHK, il est soupçonné d’avoir falsifié les données de ses comptes et pourrait être détenu jusqu’à 23 jours avant une accusation formelle, sans possibilité de libération sous caution.

Les anciens clients de MtGox avaient jusqu’au 29 juillet à midi pour faire valoir leurs droits. Les enquêteurs auront donc laissé passer cette échéance pour procéder, samedi 1er août, à l’arrestation du PDG. Après épluchage des plaintes, ils savent désormais combien de bitcoins ont été réellement dérobés sur l’échange.

Dès les 30 juillet certains éléments de l’enquête avaient fuités dans la presse. On avait notamment appris que les avoirs de sa société avaient été surévalués et qu’une partie des 650 000 bitcoins disparus de la plateforme n’avait jamais existé. D’autres sources affirment que l’échange était insolvable depuis 2011. MtGox aurait néanmoins survécu en prélevant l’argent et les bitcoins de ses clients pour les reverser à d’autres. L’hypothèse d’une chaîne de Ponzi expliquerait en partie l’envolée du cours à partir de septembre 2013 : plus le cours grimpait plus Mtgox devait payer un prix élevé, jusqu’au moment où la société a dû jeter l’éponge, stopper les transactions puis déposer le bilan en février 2014. Karpelès avait alors annoncé avoir perdu 850.000 bitcoins pour une valeur de 48 milliards de yens. Un peu plus tard ses avocats ont annoncé que 200 000 bitcoins avaient finalement été retrouvés dans un « cold wallet »  (espace de stockage informatique déconnecté) de la société.

Samedi matin Mark Karpelès est apparu vêtu d’un T-Shirt bleu arborant en lettres capitales l’inscription « Effortless French » (Français sans effort) et le visage partiellement dissimulé sous une casquette de baseball.

Selon la chaîne de télévision publique NHK, qui cite la police, les enquêteurs soupçonnent Mark Karpelès de connaître les circonstances de la disparition des bitcoins, qui auraient été transférés sur un compte qu’il contrôle, sans en informer les déposants.

Selon le quotidien Yomiuri Shimbun la police soupçonnait M. Karpelès d’avoir à plusieurs reprises transféré les bitcoins de ses clients vers son propre compte à des fins de spéculation.

Plein écran : youtube.com/v/V-aEkROr6D4


Sources : kyodonews.jpVidéo de l’arrestationlepoint.frlemonde.fr