Grexit : le temps du référendum

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grexit.jpgExtraits d’un article publié cette nuit sur le site du journal Le Monde : « Au peuple de parler sans pression ni chantage. » 1 heure 20 du matin en Grèce (minuit 20 à Paris), samedi 27 juin : dans une déclaration très solennelle, le premier ministre Alexis Tsipras annonce qu’un référendum se tiendrait le 5 juillet sur le plan d’aide au pays.

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Selon des sources gouvernementales, la question posée sera : « Oui ou non à la proposition des créanciers » — Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire internationale.

« Nous avons livré depuis cinq mois une bataille » a continué Alexis Tsipras. « Mais malheureusement les créanciers nous ont fait une proposition en forme d’ultimatum » et nous « n’avons jamais cédé. Nous n’avons jamais trahi votre confiance (…). Nous allons répondre à l’ultimatum en consultant le peuple et je m’engage à respecter votre décision quelle qu’elle soit ».

Dans les cafés, pleins en ce vendredi soir, les écrans de télévision retransmettent en direct l’événement. « D’un seul coup le silence a été total », nous dira une heure plus tard Dimitris Latsos, serveur d’un café très fréquenté du quartier de Pangrati. « Tout le monde était sidéré ». Et puis le débat a commencé. « Entre d’un côté ceux l’insultant, l’accusant de conduire le pays à la ruine et ceux le félicitant et le traitant de héros ». Certains se sont levés pour aller chercher un peu d’argent dans les distributeurs voisins. Alors que ces dernières semaines, les Grecs les plus simples avaient résisté à l’impulsion d’aller retirer leur argent massivement à la banque, là en pleine nuit, vers 2 heures du matin, environ une vingtaine de personnes attendaient déjà devant chaque distributeur du quartier. « Je ne vais prendre que de quoi passer la semaine car je redoute que les banques ne soient fermées dès demain mais après je sais qu’ils vont organiser cela pour que l’on puisse sortir chaque semaine une certaine somme », croit savoir Athanssios, 23 ans, étudiant. Une référence aux mesures de contrôle des capitaux mis en place à Chypre au printemps 2013 […].

Techniquement, un vote nominatif doit se dérouler au parlement qui a prévu de se réunir en assemblée plénière dès aujourd’hui. Il faut la majorité absolue, 151 voix sur les 300 sièges que compte le parlement grec, pour que le référendum soit lancé.

 

Lire l’article en entier : lemonde.fr

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