Bitcoin, fais-moi rêver…

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Cela ressemble à une bulle, une méga-bulle digne des grandes arnaques que la finance a pu produire depuis qu’elle existe. De telles performances semblent indécentes : 65% depuis le début de l’année, 895% depuis le point bas des marchés d’actions en mars 2020, et que dire de son parcours depuis sa première cotation à 0,001 dollar le 5 octobre 2009… il en vaut aujourd’hui près de 48.500 dollars. Il s’agit forcément d’une énorme anomalie, un genre de fait contre – nature, hors-norme, hors-la-loi naturelle du bon sens. Bref, le Bitcoin ne « doit pas » être. Vraiment ?

Oui, selon nos autorités qui trompètent en cœur : « le Bitcoin est un malentendu, voire une arnaque, qui a la couleur et l’odeur d’une monnaie, mais pas la saveur ». La seule monnaie qui vaille est celle émise par l’autorité, celle qui peut s’appuyer sur des lois et statuts bien ancrés dans le dur. Certes, diront les pro-Bitcoin, il est vrai que « le dur dure … » (Botule, philosophe fictif), mais la réaction des autorités cache mal leur aveuglement dogmatique. Or tout déni de réalité peut avoir des conséquences fâcheuses, comme nous le rappelle l’histoire de ce pauvre homme qui eut le malheur de découvrir l’existence du nombre √2 : ce nombre (irrationnel) n’avait alors pas le droit d’exister selon les « lois » mathématiques en vigueur… La légende raconte que l’impie préféra se suicider. Alors, le Bitcoin est-il une anomalie ? S’il l’est, il cache bien son jeu…

Article de Karl Eychenne à lire sur latribune.fr