Annus Horribilis

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Si 2013 fut l’année de l’excès et de l’euphorie, 2014 fut pour beaucoup celle de la désillusion. Deux indices étroitement corrélés permettent d’évaluer ce repli : la valeur du bitcoin et l’intérêt du public pour le sujet.

Il faut se rendre à l’évidence : Bitcoin reste une technologie balbutiante et son avènement n’est sans doute pas pour demain. Ainsi l’année 2014 aura d’abord été marquée par la lente et régulière érosion du cours après la folie de l’année 2013 :

Après l’effervescence médiatique de la fin 2013, cet affaiblissement du cours s’accompagne du baisse de l’intérêt du public pour le bitcoin. Cela est criant sur bitcoin.fr (décembre 2013 : 182 239 sessions, décembre 2013 : 49 832 sessions) :

La tendance est générale et ne concerne pas que bitcoin.fr comme en témoigne l’évolution du nombre de recherches sur le mot « bitcoin » en France :

Le temps du bitcoin n’est pas celui des médias. Après les excès de confiance de 2013 il ne faudrait pas sombrer dans une défiance tout aussi excessive car l’année 2014 apporte également son lot de bonnes nouvelles : citons par exemple les expérimentations menées par Overstock, Dell, PayPalWikipédia ou Microsoft, et, en France, la création de la Maison du Bitcoin. Côté technologie, je retiens particulièrement les perspectives passionnantes ouvertes par les recherches de Blockstream sur les sidechains.

En dépit des fluctuations erratiques du cours et des caprices de l’audience, je reste donc persuadé que nous ne sommes qu’au début de l’histoire…

JS