Après une réunion en cession extraordinaire le 6 mai dernier, la COBAC [1], organe de supervision bancaire de la zone Franc CFA [2], a publié un communiqué de presse très hostile à Bitcoin et aux cryptomonnaies :
« Au cours de cette cession, le COBAC a examiné les impacts des crypto-actifs sur la stabilité du système bancaire et financier de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Afin de garantir la stabilité financière et de préserver les dépôts de la clientèle, la COBAC a rappelé certaines interdictions liées à l’utilisation des crytpo-actifs dans la CEMAC [2], notamment la souscription ou la détention des cryptomonnaies de quelque nature que ce soit pour compte propre ou pour compte de tiers, l’échange ou la conversion, le règlement ou la couverture en devise ou en franc CFA des transactions relatives aux cryptomonnaies ou ayant un lien avec celles-ci, l’interdiction du bitcoin ou de tout autre cryptomonnaie comme un moyen d’évaluation des éléments d’actif, de passif ou de hors-bilan des établissements assujettis.
Enfin la COBAC a décidé de prendre un certain nombre de mesures visant à mettre en place un dispositif d’identification et de reporting des opérations en lien avec les cryptomonnaies. »
Ces interdictions s’adressent aux banques, établissements de crédit et établissements de microfinance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
Le 27 avril dernier la présidence de la République centrafricaine avait annoncé l’adoption de Bitcoin comme monnaie officielle, une décision que le gouverneur de la BEAC (qui signe le communiqué de presse de la COBAC) a jugée non conforme aux règles en vigueur dans la CEMAC.
Source : beac.int (Banque des Etats de l’Afrique Centrale)
[1] Commission Bancaire de L’Afrique Centrale (COBAC)
[2] La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC)