Le Comptoir de Change Opéra adopte Bitcoin

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Fondé en 1955, le Comptoir de Change Opéra (CCO), l’un des plus anciens bureaux de change parisiens, accepte les bitcoins pour l’achat de lingots, onces et pièces d’argent. L’offre sera élargie aux pièces et lingots d’or avant la fin de l’année.

Le CCO est le premier négociant français en métaux précieux de l’écosystème Bitcoin.

Processeur de paiement : Paymium

Siège : Comptoir Change Opéra – CCO
9, Rue Scribe
75009 Paris – FRANCE
Tél : +33/0 1 47 42 20 96

Succursale : Comptoir Change Opéra – CCO
36, Avenue de l’Opéra
75002 Paris – FRANCE
Tél: +33/0 1 43 12 87 35

Extrait d’un article publié sur cochange.com :

Comment en êtes-vous venus à proposer de l’achat en bitcoin ?

Nous nous intéressons au bitcoin depuis mi-2013. Nous voulions proposer un service autour de cette crypto-monnaie, mais encore fallait-il trouver le « point d’entrée ». L’idée a alors été de proposer aux personnes qui ont investi dans le bitcoin une nouvelle possibilité : convertir du bitcoin vers un support physique qui n’est pas un consommable. En effet, aujourd’hui si vous avez du bitcoin et que vous souhaitez le convertir, il vous faut soit le changer en devises (euro, etc.) via un transfert, soit acheter quelque chose, un bien chez un site marchand par exemple. Grâce à ce nouveau service, vous avez la possibilité de convertir votre investissement en bitcoin vers autre chose, du métal précieux, qui n’est pas indexée sur l’euro. C’est là où proposer cet arbitrage nous a paru intéressant et novateur.

Avez-vous une expérience personnelle du bitcoin ?

Avant de proposer du bitcoin, nous avons bien sûr testé l’achat et la vente de cette monnaie virtuelle sur de plusieurs plates-formes… La proposer à nos clients est une décision mûrement réfléchie. Sachez que ce n’est pas un coup de pub. On ne peut pas jouer avec leur argent !

Quels retours avez-vous eu sur votre service ?

Le lancement est vraiment tout frais. Les toutes premières transactions ont eu lieu il y a quelques jours. Sur les réseaux sociaux, les retours sont assez positifs car l’intérêt pour le bitcoin est vraiment grandissant en France.

Est-il plus intéressant pour vous de vendre des produits en bitcoin plutôt qu’en euros ?

De notre côté, c’est la même chose en termes de coût et de marge. C’est donc au client de choisir ce qu’il préfère.

Quelles ont été les difficultés dans la mise en place de ce service ?

L’intégration technique à notre site (par le biais du composant marchand de Paymium) a été assez simple. La question était surtout de savoir pourquoi proposer du bitcoin, quoi en faire et comment le faire en respectant la réglementation. Il était important pour nous de respecter ce qu’il était possible de faire ou de ne pas faire. Même si tout n’est pas encore bien défini, la position de la Banque de France est la suivante :

« Dans le cadre d’une opération d’achat/vente de Bitcoins contre une monnaie ayant cours légal, l’activité d’intermédiation consistant à recevoir des fonds de l’acheteur de Bitcoins pour les transférer au vendeur de Bitcoins relève de la fourniture de services de paiement. Exercer cette activité à titre habituel en France implique de disposer d’un agrément de prestataire de services de paiement (établissement de crédit, établissement de monnaie électronique ou établissement de paiement) délivré par l’ACPR. »

(note: L’ACPR est l’établissement responsable de la supervision des secteurs de la banque et de l’assurance en France).

Nous avons un agrément de changeur de devises, mais nous ne sommes donc pas pour autant autorisés à proposer de l’achat de devises à partir de bitcoin, car cela tombe aujourd’hui sous le cadre de cet agrément de « prestataire de services de paiement », que nous ne possédons pas. En revanche, faire de la vente de métal précieux à partir de bitcoins s’est avérée possible dès à présent avec notre agrément, et ceci tout en maîtrisant les risques, que ce soit pour nos clients, ou pour nous.

Fort de ce premier retour d’expérience, notre objectif est de discuter avec l’autorité de régulation, la Banque de France, pour voir comment étendre de la manière la plus naturelle possible notre agrément à la vente de devises à partir du bitcoin.