On ne peut comprendre le Bitcoin sans revenir sur la tragédie que fut la désintégration de l’étalon-or

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« [L’or] possède les propriétés qui lui permettent d’assurer les trois fonctions monétaires : instrument d’échange, unité de compte et réserve de valeur. Il est facilement transportable, subdivisible, résiste à l’usure du temps et, surtout, est très rare sur terre. On estime que l’or extrait par l’humanité depuis le début de son histoire peut tenir dans un cube de 21 mètres de côté. La rareté favorisant la cherté, l’or a fini par apparaître comme le moyen d’échange et d’épargne le plus sûr au sein du monde civilisé.

C’était sans compter la corruption des classes dirigeantes à travers les âges. « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser », disait Montesquieu. Il n’est point de domaine où cet abus fut aussi visible que la monnaie. Hier, les fraudes que commettaient les monarques prenaient surtout la forme de l’altération des métaux contenus dans les pièces. La condamnation de ces pratiques par les théologiens dès le 14e siècle (voir les écrits de Nicole Oresme) ne les abolit pas. La fraude se modernise ensuite avec l’émergence des billets. D’abord destinés à fluidifier le commerce des métaux,  ils ont été dévoyés pour devenir un moyen d’oppression sous l’influence de l’ignorance et de la malveillance. »

Article de Ferghane Azihari à lire dans La Tribune.