L’investissement de la décennie

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Pour Andreas M. Antonopoulos, traiter Bitcoin comme une valeur boursière est une erreur, un malentendu. Certes ça y ressemble : il y a un cours, des échanges, de la volatilité, on peut afficher des volumes et toutes sortes de graphiques techniques, pour autant les bitcoins ne sont pas des actions et Bitcoin n’est pas une société. C’est une plateforme technologique qui possède une caractéristique étrange et qu’on n’a jamais vue avant : elle s’appuie sur un instrument qui peut s’échanger.

Cet instrument ressemble à une monnaie, mais c’est une monnaie minuscule, peu liquide, à la merci de toutes les annonces des médias et qui repose sur une économie à peine naissante.

En conséquence, Andreas Antonopoulos déconseille de spéculer sur le bitcoin, mais préconise un investissement beaucoup plus sûr, qui ne repose ni sur le hasard du timing ni sur la loterie de choix plus ou moins rationnels, un placement qui ne peut pas être perdu, ni saisi, ni confisqué : la compétence et la connaissance.

Le savoir est un investissement exigeant mais qui ne nécessite ni chance, ni moyens financiers conséquents et qui peut rapporter pendant des années. Inutile même de faire un choix : Bitcoin ? Ethereum ? les DAO ? les blockchains ? Les compétences acquises dans l’un ou l’autre domaine sont « hautement transférables ». Ce que vous apprendrez sur Bitcoin, vaudra pour les blockchains publiques en général, que ce soit l’algorithme de consensus, la cryptographie, la théorie des jeux, les systèmes distribués, la sécurité… et toutes ces compétences vous seront utiles dans d’autres technologies.

« Les connaissances acquises ne pourront pas vous être volées, vous ne pourrez pas les perdre en une après midi à cause de la volatilité et, quel que soit le destin de Bitcoin ou d’Ethereum, elles vous serviront au moins pendant une décennie et probablement plus. »