Pour le cinquième épisode de 21 Millions, podcast du magazine Capital, Grégory Raymond, reçoit Brian O’Hagan, marketing manager chez Coinhouse. Brian était en Iran en mai 2018 lorsque Donald Trump a annoncé le retrait américain de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions économiques américaines contre l’Iran. Aujourd’hui une entreprise européenne ne peut plus envisager d’échange avec l’Iran sans risque de sanction sur ses activités aux Etats-Unis.
La création de crypto-monnaies nationales pour lutter contre cet hégémonisme (ou désintermédier les banques commerciales) est envisagée ici et là, mais l’expérience du Petro vénézuelien, centralisé et opaque, montre les limites de cette solution. Aujourd’hui Bitcoin est le moyen le plus simple pour un iranien de recevoir des paiements de l’étranger pour des biens ou des services produits en Iran. Pour Brian O’Hagan, le bitcoin, souvent perçu comme « un outil qui permet de se protéger d’événements macro-économiques anxiogènes » pourrait ainsi devenir un outil de géopolitique.
