Maël Rolland, doctorant à l’École des hautes études en sciences sociales, et Gilles Dowek, chercheur en informatique, étaient hier les invités de Mathieu Vidard dans l’émission La tête au carré sur France Inter :
Dès 1360, Nicole Oresme se demandait si le pouvoir de changer la valeur d’une monnaie devait résider dans la main du prince. Aujourd’hui encore la question de qui décide de la politique monétaire et de ses principes structure la pensée économique que ce soit chez les keynésiens ou chez les libéraux. Pour Maël Rolland, Bitcoin apporte, d’une certaine façon, une réponse à des millénaires de pensée monétaire. Mais, face à la nouveauté, précise Gilles Dowek, « il y a toujours un premier discours consistant à dire que ça ne va pas marcher, que c’est nul, que c’est faux, que c’est virtuel, que ça n’existe pas… Les banques centrales sont cependant en train de comprendre que si elles faisaient comme si elles vivaient dans un monde où ces monnaies n’existaient pas, ce serait à leur détriment. »
