Bitcoin, la blockchain et le FMI

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Si, en novembre dernier, Christine Lagarde ironisait encore sur Bitcoin et sa technologie [1], le discours du Fonds monétaire international évolue rapidement. Après avoir émis en janvier 2016 un rapport appelant à l’élaboration de normes internationales « proportionnées aux risques sans étouffer l’innovation », l’institution regarde aujourd’hui « la technologie blockchain de bitcoin » comme un phénomène qui « ne fait que commencer ».

« Selon ses partisans, la technologie blockchain de Bitcoin a le pouvoir de transformer le secteur financier fondamentalement […]. Certains se demandent même si Bitcoin et d’autres applications blockchain pourraient porter atteinte à la politique monétaire et la stabilité financière, mais le consensus c’est qu’il n’y a pas de risque immédiat. Il est probablement trop tôt pour dire si la blockchain est “le prochain Internet” ou s’il s’agit tout simplement une évolution incrémentale [2] […]. Quoi qu’il en soit, le jeu des blockchains ne fait que commencer.

Comme Bill Gates l’a dit un jour : “Nous surestimons toujours les changements qui se dérouleront dans les deux prochaines années et nous sous-estimons ceux qui se produiront dans dix ans”. » – Andreas Adriano (communicant) et Hunter Monroe (économiste) du Fonds monétaire international.

 

Source : imf.org


 [1] « Tant que ces nouvelles technologies useront et abuseront des avantages de l’anonymat, je pense que le secteur bancaire a encore de beaux jours devant lui […] ». – Christine Lagarde.

 [2] Evolution incrémentale : innovation progressive, par palier, qui ne modifie pas profondément la technologie dominante.