La première mention de Bitcoin date du 1er novembre 2008. L’expression « block chain », formée huit jours plus tard par Hal Finney, désignait tout d’abord le registre décentralisé des blocs et des transactions de Bitcoin. Le mot ainsi formé a été utilisé, quelques années plus tard, pour désigner les registres de toutes les monnaies et systèmes de transfert d’assets décentralisés (comme Ethereum). Depuis 2015, le sens s’est étendu aux diverses expérimentations bancaires de registres distribués entre institutions de façon plus ou moins décentralisée.
Pour qu’une blockchain de type bitcoin fonctionne véritablement, il faut un réseau, un seuil critique d’utilisateurs et un registre de transaction qui se construit à partir d’un consensus par « loterie » garanti par des preuves de travail (proof-of-work).
« Bitcoin est une technologie. La monnaie et la blockchain sont inséparables en tant que tel. En fait, l’existence même du bitcoin résulte d’un équilibre très complexe entre trois facteurs : un technologique, un économique et un social.
Le facteur technologique représente la blockchain en elle-même, le protocole, la puissance de calcul nécessaire et disponible, la capacité de stockage etc. Le facteur économique fait référence aux incitations à miner : miner rapporte de l’argent, c’est pour cela que les mineurs existent. Enfin le facteur social représente le phénomène social qu’est Bitcoin : il y a un effet de réseau. Je veux pouvoir dépenser mes bitcoins. Plus il y a de personnes utilisant le bitcoin, plus la valeur du bitcoin augmente.
On comprend très rapidement qu’enlever l’un de ces trois aspects ferait tout s’écrouler : sans technologie, pas de blockchain. Sans incitation à miner, pas de vérification. Sans utilisateurs, pas de valeur. L’équilibre trouvé par Bitcoin n’est pas sous le contrôle de quelqu’un. Il n’est pas réplicable à volonté. En ce sens, il est vraiment unique et exceptionnel.
Par conséquent, nous ne pouvons pas savoir si quelque chose pourra remplacer Bitcoin. C’est possible, mais cela prendrait un temps considérable de reconstruire cet équilibre. » – Richard Caetano, co-fondateur de Stratumn, interrogé par blockchainfrance.net.