Un rapport sur l’empreinte carbone de Bitcoin

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Christian Stoll, Lena Klaaßen et Ulrich Gallersdörfer de l’Université technique de Munich (TUM) ont publié la semaine dernière une étude sur l’empreinte carbone de Bitcoin. Selon les chercheurs allemands les émissions annuelles de carbone liées aux sources d’énergie exploitées par les mineurs seraient comprises dans une fourchette allant de 22,0 à 22,9 mégatonnes de CO2, soit entre le CO2 produit par la Jordanie et le Sri Lanka, ou l’équivalent de ce que peut produire une ville comme Kansas City.

L’étude confirme par ailleurs certains éléments du dernier rapport de Coinshare comme la consommation électrique annuelle de Bitcoin (TUM : 45,8 TWh en novembre 2018 / Coinshare : 41 TWh) ou encore l’importance de l’Asie dans cette industrie (TUM : 68% de la puissance pour l’Asie / Coinshare : 60% pour la Chine) et particulièrement des provinces chinoises provinces du Yunnan et du Sichuan qui produisent à 80% de leur électricité avec des installations hydroélectriques.

Les chercheurs estiment que Bitcoin ne produit pour l’instant qu’une fraction relativement faible du CO2 mondial annuel lié à l’énergie (22 mégatonnes sur 30000), mais plaident en faveur d’une réglementation de cette source d’émission afin de contribuer à la décarbonisation de l’économie : « Les prix mondiaux de l’électricité n’intégrant pas les dommages futurs causés par les émissions actuelles, la théorie économique appelle l’intervention des gouvernements pour remédier à cette défaillance du marché […]. La question du coût social du carbone n’est bien sûr pas spécifique aux cryptomonnaies [qui] ne représentent qu’une fraction relativement faible des émissions mondiales. Reste que la réglementation de cette source d’émission de carbone […] semble être un moyen simple de contribuer à la décarbonisation de l’économie. »

 

Source : The Carbon Footprint of Bitcoin – June 12, 2019 (+PDF