Une candidature Bitcoin aux législatives partielles de la 2e circonscription de Paris

0
57

Alexandre Stachtchenko et Aurore Galves annoncent leur candidature aux élections législatives partielles qui auront lieu les 21 et 28 septembre 2025 dans la 2e circonscription de Paris, suite à l’invalidation de l’élection du député Jean Laussucq par le Conseil constitutionnel.


La France vit une situation critique. Comme une lente descente aux enfers ininterrompue depuis 50 ans. La dette publique française et ses intérêts ont explosé, creusant notre déficit collectif.. L’inflation s’est installée comme norme rognant le pouvoir d’achat des plus modestes, et contribuant à faire exploser le patrimoine des plus aisés. Les jeunes sont évincés de la propriété immobilière, dans ce qui ressemble de plus en plus à une France d’héritiers où l’ascenseur social est en panne. Et nombreux sont celles et ceux qui vivent avec cette sensation affreuse d’être un hamster dans une roue, qui s’épuise, travaille pour s’endetter, s’endette pour consommer, mais dont l’augmentation annuelle du salaire peine à suivre la hausse des prix. Nous sommes nombreux à n’avoir rien connu d’autre que cette crise permanente.

Tout cela n’est pas un bug. Ce n’est pas une erreur dans un système qu’il faudrait corriger. C’est le système même. C’est sa cible. C’est son objectif. Car le système monétaire mondial, qui dicte les règles du jeu de l’économie est construit pour cela.

Depuis les années 1970, la monnaie n’est plus contrainte par le monde physique, comme elle l’était avant avec l’or. La monnaie est devenue une dette, une promesse sans contrainte. Cela a permis aux autorités publiques de s’émanciper de toute logique budgétaire pour servir un clientélisme toujours plus intense. Cette boulimie de l’Etat se transforme non seulement en un fardeau de dette qu’on laisse aux générations futures, mais aussi en une réduction drastique des libertés publiques, grignotées par un Etat intrusif. Un Etat qui s’arroge le droit de déterminer pour tout le monde ce qui est bien et ce qui est mal, et déploie une surveillance numérique et financière pour s’assurer que les citoyens ne dévient pas. En octobre, l’Union Européenne, soutenue par la France, s’apprête à voter un règlement connu sous le nom de Chat Control, qui impose la surveillance généralisée de toutes les communications numériques des citoyens européens, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, qu’il s’agisse de photos, de notes vocales ou de vidéos, prétendant pouvoir ainsi améliorer la protection des enfants. C’est un leurre, mais les européens seront sous surveillance et nous assisterons à une extension constante des domaines de recherche d’infractions via ce système. Cette proposition de règlement est une honte pour la démocratie et l’Etat de Droit, titres que nous aurions bien du mal à revendiquer s’il venait à être promulgué.

Le prix de cette folie liberticide, c’est vous qui le payez : en augmentant artificiellement la quantité de monnaie en circulation, les autorités publiques achètent des voix et un confort à court terme qui se paie par la perte de la valeur de la monnaie, de votre épargne, votre salaire. Pour les Etats, c’est le double gain : une extension infinie de leurs prérogatives, doublée d’un allègement du poids de leur dette énorme par l’inflation. C’est d’ailleurs une des raisons de l’absence de débat sur ce sujet : ceux qui en profitent n’ont pas intérêt à en parler. Pour les citoyens, en particulier modestes, c’est la double peine : une réduction des libertés accompagnée d’un abaissement du pouvoir d’achat.

L’environnement aussi y est perdant : en stimulant artificiellement la consommation et en punissant l’épargne, le système monétaire est la pire machine de destruction de l’environnement que l’humanité ait inventée. Une fuite en avant consumériste, qui conduit à une dilapidation de ressources précieuses et limitées, et accélère le changement climatique.

Cette lente agonie, ce déclassement que nous vivons, ne s’arrêtera pas tant que la règle du jeu le favorisera. Avec Bitcoin, nous pouvons sortir de cette ornière. Mais devant la faillite morale du système politique, cela devra nécessairement passer par une prise de conscience citoyenne.

Qu’est ce donc que Bitcoin ? Un système de paiement adapté au monde numérique fonctionnant sans banque, et une alternative monétaire qui a la particularité de ne pas être manipulable. Un exit silencieux et non violent d’un système inflationniste spoliateur. Une façon de dire : “J’ai compris votre jeu, et je refuse d’y participer.”. C’est la reprise de contrôle sur votre argent.

Aujourd’hui, Bitcoin fait partie des 10 actifs les plus valorisés de la planète. Sur le réseau de paiement Bitcoin circule chaque année plus de valeur que sur VISA, pourtant premier système de carte bancaire du monde. Nos « partenaires » américains l’ont intégré à leur stratégie d’Etat, en constituant des réserves, ou encore en l’intégrant au réseau électrique pour favoriser sa stabilité. Côté géopolitique, la Russie et la Chine l’utilisent déjà pour leur commerce international, s’émancipant du dollar américain et posant un véritable défi à l’Occident. Sur le front des libertés individuelles, les lanceurs d’alerte, de Snowden à Assange en passant par l’écologiste Paul Watson, se sont déjà approprié cet outil pour mener leurs combats essentiels. Les opposants politiques, de Hong-Kong au Venezuela, en passant par les Afghanes, dissidentes par leur simple statut de femme, en ont fait de même pour déstabiliser des régimes autoritaires et retrouver un embryon de liberté.

Et pourtant, en France le débat est hors-sol : quinze ans que l’on s’interroge si Bitcoin est une monnaie selon Aristote. Il y a d’ailleurs dans l’émergence de Bitcoin et sa réception en France quelque chose qui raconte la situation critique de notre pays. Un pays malade, anesthésié, paralysé, étouffé de normes et de règles, dans lequel, pour beaucoup, l’avenir fait peur et le passé réconforte.

La surabondance de normes en tout genre, réglant le moindre millimètre de la vie des Français, n’a pas épargné l’industrie du Bitcoin. Fidèle à son terrible réflexe pavlovien devant l’innovation, la France a réussi l’exploit de taxer Bitcoin avant même de le définir dans la loi.

Cela n’a pas empêché les Français d’en acquérir. Ils sont d’ailleurs plus nombreux à posséder des cryptos (10–12%) qu’à posséder des actions en propre (8%). En revanche, ils passent en quasi-totalité par des entreprises étrangères pour le faire, l’offre française ayant été étouffée par une réglementation qui promettait pourtant de “protéger” les épargnants. La seule chose qui fut protégée, c’est l’oligopole bancaire français, qui se livrait en parallèle à la fermeture arbitraire des comptes bancaires des Français ayant le toupet d’essayer d’innover. Cet arbitraire bancaire, les bitcoiners le subissent depuis longtemps mais ils ne sont pas les seuls. Quelques députés ont perdu leur mandat cet été après avoir eu maille à partir avec la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Certains doivent cette démission d’office à la frilosité des banques à accomplir leur devoir, c’est à dire ouvrir rapidement un compte bancaire à celle ou celui qui veut porter une candidature aux élections françaises.

La France, comme souvent, avait tout pour réussir. Des ingénieurs compétents, des entrepreneurs inspirés, l’industrie financière la plus puissante d’Europe et les meilleures infrastructures numériques.

Pourtant, aujourd’hui, comme sur de nombreux autres sujets, la France et l’Europe sont hors-jeu. Les talents partent ou sont déjà partis, les capitaux aussi. Il est devenu quasiment impossible de lancer une entreprise dans cette industrie en France.

Vous n’avez pas besoin de travailler dans le numérique ou l’innovation pour reconnaître dans ce récit quelque chose de familier. Agriculteurs, artisans, commerçants, restaurateurs, professionnels de santé, maires etc. : on connaît tous la musique, ce triste chant d’un pays qu’on étouffe.

Et pendant que l’on débat du sexe des anges et impose des normes absurdes, début 2025, la société Coinbase, géant américain des cryptos fondé en 2012, voyait sa capitalisation boursière dépasser celle de la plus grande banque française, BNP Paribas. Combien d’emplois avons-nous ainsi raté ? Combien de richesse avons-nous refusé de créer ? Aux Etats-Unis, le seul minage de bitcoin a généré plus de 30 000 emplois, et contribue annuellement à hauteur de 4 milliards de dollars à l’économie du pays.

Ce secteur du minage illustre d’ailleurs, comme dans tant d’autres secteurs, comment nos opportunités nationales sont vendues à la découpe. Après avoir ignoré pendant près d’une décennie l’opportunité économique que représente le minage de Bitcoin, estimée à plusieurs milliards d’euros de revenus annuels, voilà qu’EDF annonce en août céder sa filiale dédiée aux sujets numériques à… un mineur de bitcoin américain. Et tant pis pour les entreprises françaises qui en 2017 ont vu leur appel d’offre être annulé pour des raisons politiques, alors qu’EDF aurait pu générer entre 4 et 14 milliards d’euros de revenus sur cette activité depuis.

Tandis que la France s’engage pour une nouvelle stratégie énergétique à l’horizon 2035, il est absolument irresponsable de ne pas considérer l’intégration de la demande flexible que représente le minage de bitcoins pour ne pas faire peser la décarbonation du mix sur la facture d’électricité des Français.

La récente note du Commissaire à l’Energie Atomique est on ne peut plus claire à ce sujet : « la demande d’électricité progresse très peu, voire régresse. Elle continuera vraisemblablement de stagner ou de croître faiblement, tandis que l’offre va continuer de croître rapidement. […] Le nucléaire ne saura pas […] moduler davantage. […]. De fait, les moyens renouvelables actuellement mis en service et, pire, ceux programmés dans la prochaine décennie, seront très largement contraints de ne pas produire. Chaque actif nouvellement installé sera quasi échoué dès son inauguration. Cela se traduira par des surcoûts pour le contribuable, pour une électricité qui ne sera pas produite. Cela ne diminuera pas davantage les importations d’énergies fossiles, puisque seule l’électrification des usages le permet. La hausse des prix de l’électricité […] retardera même l’électrification des usages et donc la décarbonation. On risque en quelque sorte la double peine : plus de coûts, moins de décarbonation. Tous ces arguments poussent pour une orientation des efforts vers la demande et non sur l’offre de production électrique. »

Malgré cet appel à une orientation des efforts vers la consommation d’électricité, les Français auront eu droit à des mois de débats stériles et d’opposition artificielle entre nucléaire et énergies renouvelables. L’intégration du minage de bitcoin dans l’équation est une réponse inédite et fantastique à nos problématiques énergétiques : rentabilisation des capacités de production existantes et amélioration de l’intégration des renouvelables dans le réseau grâce au lissage de la courbe de charge. Cela permet une décarbonation et une électrification des usages, le tout financé par des capitaux privés, et non par la facture d’électricité des citoyens.

Décarboner notre électricité, stabiliser le réseau, tout en réduisant la facture des français : voilà une promesse alléchante qui nécessite une seule chose pour voir le jour : du courage politique. Celui de libérer les énergies de ce pays. Celui de prendre des risques.Car l’aversion au risque nous tue. A cet égard, la récente proposition de M. Attal est d’un symbolisme rare. À la suite du décès du streameur Jean Pormanove dans des conditions sordides, l’ancien premier ministre a proposé l’instauration d’une taxe (une de plus), et l’interdiction des couleurs sur les écrans, car « moins de couleurs, moins de dopamine, moins d’addictions ». Le gris, le morne, le fade, l’absence de couleur : voilà le programme d’une France anesthésiée par quelques technocrates persuadés que les normes produisent le réel. Et que si cela ne fonctionne pas, c’est le réel qui a tort.

La candidature que nous portons aujourd’hui avec Aurore a pour ambition d’introduire cette respiration qui manque au débat. Osons imposer une discussion sur le constat et les solutions ambitieuses qui s’offrent à nous, actuellement méprisées ou étouffées.

Il est évident que Bitcoin n’est ni un programme, ni un parti politique. Mais il devient tout aussi évident qu’aucun programme ni parti ne peut faire l’économie de l’incorporer comme une solution porteuse d’espoir pour l’avenir, pour l’environnement, pour la France et les Français. Le temps presse, le monde avance avec ou sans nous.

En votant orange, vous votez à la fois bleu, blanc et rouge.


A propos des candidats

Président de l’Institut National de Bitcoin, Alexandre Stachtchenko est depuis 2024 Directeur de la Stratégie de Paymium. Auteur et conférencier, il écrit sur les enjeux de Bitcoin sur l’environnement, les libertés fondamentales et la géopolitique.

Cofondatrice de Bitcoin-Lyon, Aurore Galves était la toute première candidate aux législatives à se présenter sous la bannière Bitcoin lors des élections législatives en juin 2024 (8e circonscription de l’Isère). Elle est notamment engagée dans la défense des libertés avec l’INBi.

Pour soutenir Alexandre et Aurore, rejoignez le groupe Telegram de la campagne : https://t.me/+WKlh-elddwY0NDJk

Sources :
https://medium.com/@AlexStach
https://x.com/StachAlex
https://x.com/aurore_btc