A l’heure actuelle, lorsqu’un travailleur expatrié envoie de l’argent à sa famille, il doit souvent sacrifier plus de 8% aux intermédiaires. Encore sous exploités, les avantages de Bitcoin pour les transferts de fonds internationaux, et particulièrement les « remittances », sont pourtant indiscutables. Afin de contribuer au développement de nouvelles solutions, Paymium vient de publier un protocole permettant aux « Bitcoin Exchanges » de coopérer pour assurer un service de transfert d’argent efficace, utilisant le bitcoin comme valeur de compensation.
« Selon ce protocole, une transaction de compensation (en bitcoins) intervient entre deux exchanges lorsque le solde du compte d’un exchange A chez son confrère B dépasse un certain seuil. La situation se produit typiquement quand l’exchange A est situé dans un pays émergent et B dans un pays développé: les flux d’argent sont alors majoritairement de B vers A. La compensation de A vers B équilibre les comptes périodiquement entre les deux exchanges.
Le document publié […] par Paymium spécifie comment implémenter ce protocole de compensation en termes techniques et opérationnels.
La solution consiste en points d’API permettant à deux exchanges de négocier entre eux un transfert de devises.
Supposons que Alice veut réaliser un transfert d’une somme en euros vers Bob au Nigeria où un exchange opérant avec des Nairas (la monnaie officielle du Nigeria, symbole NGN) s’est mis d’accord avec l’exchange d’Alice situé, lui, en zone Euro. Grâce au protocole proposé, les deux exchanges s’accordent sur un taux de change EUR/BTC et un taux NGN/BTC et utilisent Bitcoin comme monnaie pivot pour maintenir un compte entre les deux exchanges. Lorsque ce compte dépasse un certain montant convenu entre les deux exchanges, une transaction de compensation en bitcoins le ramène à zéro ». – Pierre Noizat, cofondateur de Paymium.
Source : e-ducat.fr – Paymium Remittance protocol, API for transactional inter-exchange remittance