Titanium : Bitcoin sous l’oeil de l’Europe

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En réaction à la cyberattaque du 12 mai [1], la commission Européenne vient d’annoncer le lancement du projet Titanium (Tools for the Investigation of Transactions in Underground Markets), consortium d’organismes publics et d’agences nationales de sept pays européens qui travailleront avec Interpol à l’élaboration, notamment, d’outils d’exploration de la blockchain destinés à détecter et à réduire les usages illégaux des monnaies dites « virtuelles ». 

Le projet sera financé par un fonds européen de cinq millions d’euros sur trois ans.

« L’application la plus connue de la technologie blockchain c’est Bitcoin, qui a de nombreux usages légitimes, mais qui est également utilisé à des fins criminelles sur ce qu’on nomme communément le “dark web”, c’est-à-dire la partie de l’Internet non indexée par Google ou d’autres moteurs de recherche […]. Les activités criminelles et terroristes liées aux devises virtuelles et aux marchés du darknet évoluent rapidement […]. Pour les contrer il est nécessaire de développer des outils efficaces permettant [d’exploiter] des données issues de différentes sources, y compris des livres comptables virtuels, des forums en ligne, des réseaux interconnectés de marchés clandestins et des saisies. »

Source : cordis.europa.eu


[1] L’occasion de rappeler :
1. que les rançons versées, 51 bitcoins à cette heure (soit 125 000 euros), n’ont toujours pas quitté les trois adresses publiques utilisées par les attaquants :
13AM4VW2dhxYgXeQepoHkHSQuy6NgaEb94
12t9YDPgwueZ9NyMgw519p7AA8isjr6SMw
115p7UMMngoj1pMvkpHijcRdfJNXj6LrLn
2. que, selon une source proche de l’enquête française, le paiement des rançons n’aurait jamais permis le déblocage des données cryptées par le malware.