Rappel des prévisions historionomiques
Dans mon esquisse historionomique de Bitcoin par Analogie au protestantisme [1] j’ai dressé un parallèle historique entre l’histoire du protestantisme et celle de Bitcoin en prenant en compte le fait que de nos jours au XXIe siècle tout va plus vite qu’à la Renaissance (3,3 à 3,8 fois plus vite) :

Si dans mes prévisions il était question de confiscation « musclée » (par la police au domicile) des clés privées entre 2025 et 2027, il semble que pour l’instant (en décembre 2025) il ne soit question que d’une obligation de déclaration légale des avoirs vénaux en crypto sur des portefeuilles auto-hébergés [2].
Il était également question d’un crypto-édit de Nantes (législation favorable à Bitcoin) d’ici 2036 à 2037. Cela pourrait se traduire par une prise en compte de moins-values des particuliers et la non-obligation de déclaration au fisc des avoirs vénaux en crypto sur des portefeuilles auto-hébergés.
Prévisions
Aux États-Unis, où règne la culture de l’entrepreneuriat et de la mobilité sociale (ascendante comme descendante), les Bitcoiners « auront le droit » de s’enrichir et de potentiellement faire partie de l’élite sans trop de problèmes.
En Chine en revanche, il y aura (et c’est déjà le cas) qu’un pourcentage proche d’epsilon (proche de zéro) de mineurs de bitcoin ou de producteurs d’Asics qui pourront s’enrichir (pour faire partie de l’élite il faut être cadre du parti communiste chinois).
Le cas français sera plus retors… En effet, le pic de répression anti-Bitcoin de l’État français aura lieu entre 2025 et 2027 [1] mais sera le Bitcoin sera pleinement intégré à la société d’ici 2036 à 2037. L’élite française (surtout politique et administrative), ne s’étant pas majoritairement mis à Bitcoin, le combat principalement par des impôts (non prise en compte de moins values des particuliers, déclaration au fisc des portefeuilles auto-hébergés [2]…). Or, petit à petit cette élite va s’y mettre et cela sur le dos des détenteurs de français de bitcoins…
Stratégies pour le cas français
La première et la meilleure stratégie est semblable à celle des huguenots durant les guerres de religion, à savoir un repli temporaire, c’est-à-dire l’expatriation (ou émigration) à l’étranger jusqu’en 2036 ou 2037. Le plus avantageux et le plus simple est d’aller dans des pays limitrophes de la France ayant une législation pro-Bitcoin, typiquement l’Allemagne ou la Suisse.
La seconde solution, plus périlleuse, est celle de la clandestinité comme les huguenots dans les Cévennes entre la révocation de l’édit de Nantes en 1685 et l’édit de tolérance de 1787 [3], c’est-à-dire rester en France mais cacher ses Bitcoin le plus possible (achat vente P2P bitcoins contre cash, accidents de bateaux…) en espérant que, d’un point de vue légal, vers 2036 ou 2037 les choses s’arrangent.
Références :
[1] https://bitcoin.fr/esquisse-historionomique-bitcoin-par-analogie-au-protestantisme/
[2] https://bitcoin.fr/un-amendement-pour-vous-forcer-a-declarer-vos-bitcoins/
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Assembl%C3%A9e_du_d%C3%A9sert
A propos de l’auteur

Thomas Mang, ancien doctorant au CEA de Grenoble, est ingénieur en Photonique depuis 2017. Passionné par les technologies du numérique (l’impression 3D, Bitcoin), il s’y intéresse non pas à travers le prisme des « sciences dures » mais par les sciences humaines : l’histoire ou l’anthropologie.
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