Une ICO (Initial Coin Offering), expression qui dérive du sigle IPO (Initial Public Offering) désignant une introduction d’une société en bourse, est une levée de fonds en cybermonnaie. Initialement utilisées pour de financer de nouvelles blockchain (le projet Ethereum a été développé grâce à une ICO), les ICO sont désormais perçues comme des moyens de lever des fonds pour financer n’importe quel projet en échange de tokens émis pour l’occasion et de la promesse que ce jetons serviront à quelque chose. Dans les cas les plus pertinents, il s’agit de créer une application décentralisée s’appuyant sur ce nouveau token. Aujourd’hui les ICO s’appuient très souvent sur un smart contract Ethereum, le plus souvent construit sur le modèle du standard ERC20.
Les ICO expliquées par Lina Ben Ammar et Mélissa Freundlich (Ailancy) :
« Une ICO est une opération de levée de fonds en crypto-monnaie dont la contrepartie est l’émission de jetons, plus communément appelés tokens, créés sur un protocole Blockchain au travers de Smart Contracts. Cet actif numérique peut avoir des propriétés et une utilité différentes, en fonction de la décision de l’entreprise à l’origine de l’ICO. Ils pourront représenter, de manière non exhaustive, l’imagination étant sans limite, des parts de capital (investment token), une monnaie (payment token) ou encore un droit d’usage futur du service offert par l’émetteur (utility token). Dès l’émission de ces tokens, ceux-ci peuvent être échangés sur des plateformes de trading contre d’autres actifs numériques ou une monnaie fiat (euro, dollar…).
Les ICO constituent une alternative intéressante au crowdfunding, notamment pour financer la phase d’amorçage. Le déroulement d’une levée de fond via ICO se déroule généralement en cinq étapes :
1. Le choix de la Blockchain permettant de gérer l’ICO (Ethereum, Stellar, Waves…)
2. L’annonce de l’ICO par la publication d’un « executive summary » qui résume les objectifs poursuivis par l’entreprise
3. La publication de l’offre au travers d’un « White Paper » et, souvent, d’un site internet qui indiquent l’ensemble des caractéristiques de l’opération et notamment l’utilité des tokens
4. La vente des jetons de manière automatisée contre la monnaie requise par l’émetteur souvent le Bitcoin ou l’Ether. Cette étape peut être précédée d’une preICO qui consiste en la vente des tokens en avant-première aux early adopters en contrepartie d’un prix plus avantageux
Du point de vue de l’investisseur, le processus de souscription à une ICO repose généralement sur quatre étapes qui s’établissent, en moyenne sur une période allant d’une à douze semaines :
1. L’inscription sur le site de l’ICO
2. Le transfert des crypto-monnaies pour financer le projet (souvent Bitcoins ou Ethers) au travers d’un simple virement du wallet de l’investisseur vers le Smart Contract de l’ICO
3. La vérification du profil investisseur (KYC)
► Le processus KYC n’est généralement activé que si l’investisseur investit au-delà d’un certain montant prédéfini par l’émetteur
► Le module KYC peut prendre plusieurs formes (manuel, automatique, on-chain, off-chain, par email, page internet dédiée…)
4. La livraison des tokens
Modes de livraison
► Automatiquement après la validation de la transaction sur la Blockchain
► A l’échéance de l’ICO (en fonction de la date fixée ou à l’atteinte du hard cap)
► Étalée sur la durée après la fin de l’ICO, particulièrement pour les early adopters, afin d’éviter la pratique de dumping, qui consiste en la liquidation en masse et la baisse du cours
Adresse de livraison
► Le wallet de livraison de tokens doit être conforme au standard utilisé pour développer le token (exemple : ERC20)
► Un wallet de plateforme d’échange peut être utilisé, à condition qu’elle soit décentralisée
Comment créer une ICO ?
Vidéo réalisée par Jonathan Serra pour le Journal du Coin :
Pour en savoir plus sur les ICO : bitconseil.fr
Pour en savoir plus sur les tokens ERC20 : ethereum-france.com
Evolution des ICO à travers le temps
Infographie publiée avec l’autorisation du site coinlist.me :