Le Fonds monétaire international vient de publier un rapport intitulé « Monnaies virtuelles [1] et au-delà : Considérations préalables ». Le document de 42 pages, qui tourne essentiellement autour de Bitcoin, cité 69 fois [2], envisage les risques et les opportunités liés au développement des monnaies numériques décentralisées et appelle à l’harmonisation des règlementations et à l’élaboration de normes internationales « proportionnées aux risques sans étouffer l’innovation. »
Le FMI souhaite en premier lieu « l’harmonisation de la réglementation entre les administrations afin de faciliter la coopération et la coordination entre pays sur des questions telles que le partage d’informations et d’enquêtes » dans le cadre de « la poursuite des infractions transfrontalières. » Les rapporteurs suggèrent notamment aux régulateurs de concentrer leurs actions sur les échanges « qui servent de pont entre les monnaies virtuelles et l’économie plus large », approche qui devra cependant « être reconsidérée si des marchés se développent en monnaie virtuelle ». A plus long terme « et avec l’expérience acquise » le FMI envisage « l’élaboration de normes et de bonnes pratiques afin de fournir les orientations les plus appropriées pour la réglementation. »
En ce qui concerne l’attitude que les institutions financières doivent adopter vis à vis de Bitcoin, le FMI estime qu’un travail plus approfondi au niveau international est nécessaire « pour étudier l’évolution des monnaies virtuelles et leur potentiel » avant de trancher entre trois options :
« 1. Interdire toute interaction entre les institutions financières et les marchés des monnaies virtuelles ;
2. Permettre un certain degré d’intégration ;
3. Permettre une intégration complète. »
Source : imf.org
[1] Dans le vocabulaire des institutions internationales et européennes l’expression « monnaie virtuelle » est généralement utilisée pour désigner les monnaies numériques décentralisées comme Bitcoin.
[2] Ethereum est également cité 3 fois, Ripple deux fois.