Proof-of-work, les recommandations de l’ADAN

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« Ces derniers mois, divers signaux ont suscité des inquiétudes au sein de l’industrie des crypto-actifs concernant une interdiction ou des restrictions des protocoles de consensus POW, pour des raisons de développement durable, ce qui ne tient pas compte de toute la complexité du sujet.

Dans les récents débats parlementaires sur la proposition de règlement Market in crypto assets (MiCA), l’interdiction ou la restriction du POW ont été mentionnées à plusieurs reprises […] »

Pour répondre à ces préoccupations, l’ADAN * propose de :

  • créer des mécanismes d’incitation adaptés pour assurer la transition des entreprises minières européennes vers une énergie décarbonée d’ici 2030. La réalisation de tels objectifs (par exemple en termes de qualité du bouquet énergétique ou d’investissement dans le développement d’infrastructures d’énergies renouvelables) pourrait permettre aux mineurs d’obtenir un « label vert » distinctif en tant qu’avantage comparatif.
  • permettre aux mineurs d’utiliser l’énergie excédentaire produite par les centrales électriques et les aider à se connecter avec ces producteurs d’énergie gaspillée
  • encourager l’affectation d’une partie du produit de l’exploitation minière au financement des énergies renouvelables.
  • encourager les partenariats afin que les entreprises puissent réutiliser la chaleur produite par l’exploitation minière »

Extrait d’un document de l’ADAN à lire sur adan.eu


MAJ du 2 marsLe dernier brouillon du texte proposé par le Parlement Européen ne fait plus état d’une interdiction du PoW et propose de remettre le sujet sur la table lors d’une réflexion globale sur la consommation du numérique :

« Les actifs cryptographiques reposant sur la méthode de la preuve de travail comme mécanisme de consensus pour valider les transactions provoquent indirectement des émissions de carbone considérables et ont aujourd’hui une incidence négative sur le climat et l’environnement. Cela est dû à une utilisation intensive et inefficace de l’électricité, souvent produite à partir de sources d’énergie fossiles en dehors de l’Union. Le déploiement de la méthode de preuve de travail, tel qu’elle se présente aujourd’hui, n’est pas durable et compromet l’atteinte des objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Cependant, étant donné que d’autres industries (telles que l’industrie des jeux vidéo et du divertissement, les centres de données, d’autres outils déployés dans le secteur financier et bancaire et au-delà) consomment également des ressources énergétiques qui ne sont pas respectueuses du climat, il est important que l’Union s’attaque dans sa législation environnementale, ainsi que dans les relations et les accords avec les pays tiers à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, la Commission devrait œuvrer en faveur d’une approche législative globale qui serait mieux à même de traiter ces questions de manière horizontale. La consommation d’énergie des actifs cryptographiques reposant sur la méthode de preuve de travail doivent faire l’objet d’une évaluation indépendante […]. »

Le vote qui devait se dérouler lundi 28 février a été reporté.

Source : MiCA DRAFT COMPROMISES ON BEHALF OF MEP BERGER


* Association pour le Développement des Actifs Numériques