Mastering Bitcoin en français

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Publié en décembre 2014, le livre Mastering Bitcoin d’Andreas Antonopoulos – un des plus fervents et talentueux promoteurs de Bitcoin – est sans doute l’ouvrage le plus exhaustif écrit sur le sujet. Il s’agit pour l’essentiel d’un livre réservé aux développeurs, mais les deux premiers chapitres sont accessibles au grand public. Une première traduction française, encore incomplète, est désormais disponible ici. Merci à Gilles Cadignan le coordinateur de cette traduction [1]. Si vous voulez contribuer à son achèvement, rendez-vous sur transifex.com.

Notons que l’ouvrage est distribué sous licence CC BY-SA 4.0. Chacun est donc libre de le partager, de le copier, de le transformer et de le redistribuer comme bon lui semble.

« Quand je parle de bitcoin au public, on me demande parfois « mais comment ça marche finalement ? » J’ai maintenant une très bonne réponse à cette question, car quiconque lit Mastering Bitcoin atteindra une compréhension profonde de son fonctionnement, et aura toutes les clés en main pour écrire les prochaines générations d’applications liées aux cryptomonnaies. » – Gavin Andresen.

Pour lire le livre en anglais : chimera.labs.oreilly.com

Traduction française disponible ICI.

Pour l’acheter : amazon.com – barnesandnoble.com

Pour effectuer un don à Andreas Antonopoulos : bitcoinbook.info/donate


Premières pages de Mastering Bitcoin d’Andreas Antonopoulos

« Qu’est-ce que Bitcoin ?

Bitcoin est un ensemble de concepts et de technologies formant la base d’un écosystème de monnaie numérique. Les unités de monnaie appelées bitcoins sont utilisées pour conserver et transmettre de la valeur parmi les participants du réseau bitcoin. Les utilisateurs de bitcoin communiquent entre eux en utilisant le protocole bitcoin principalement via internet, bien que d’autres réseaux de transport puissent être utilisés. La pile du protocole bitcoin, disponible en tant que logiciel open source, peut être exécutée sur une large gamme d’ordinateurs, y compris les ordinateurs portables ou les smartphones, rendant cette technologie facilement accessible.

Les utilisateurs peuvent transférer des bitcoins sur le réseau pour faire tout ce qui peut se faire avec des monnaies traditionnelles, acheter ou vendre des biens et services, envoyer de l’argent à des individus ou des organisations ou accorder des crédits. La technologie Bitcoin inclut des fonctionnalités qui sont basées sur le cryptage et les signatures numériques afin de s’assurer de la sécurité du réseau bitcoin. Les bitcoins peuvent être achetés, vendus et échangés contre d’autres monnaies sur des échanges spécialisés. Le bitcoin est dans un sens la forme de monnaie parfaite pour internet puisqu’elle est rapide, sûre et sans frontières.

Contrairement aux monnaies classiques, les bitcoins sont entièrement virtuels. Il n’existe pas de pièce physique ou même de pièce numérique. Les pièces sont inclues dans les transactions transmettant de la valeur de l’émetteur au destinataire. Les utilisateurs de bitcoin possèdent des clés qui prouvent la possession des transactions sur le réseau bitcoin et déverrouillent la valeur pour la dépenser et la transférer à un autre destinataire. Ces clés sont souvent enregistrées dans un portefeuille numérique présent sur l’ordinateur de chaque utilisateur. La possession d’une clé pour déverrouiller une transaction est l’unique pré-requis pour dépenser des bitcoins, ce système donne ainsi entièrement le contrôle aux utilisateurs.

Bitcoin est un système pair-à-pair entièrement distribué. Ainsi, il n’y a aucun serveur ou point de contrôle « central ». Les bitcoins sont créés au travers d’un processus appelé « minage », qui implique de trouver la solution à un problème difficile à résoudre. N’importe quel participant au réseau bitcoin (c’est à dire, n’importe quel ordinateur opérant la pile complète bitcoin) peut agir en tant que mineur, en utilisant la puissance de calcul qu’il a à sa disposition afin de résoudre le problème. Toutes les 10 minutes en moyenne, une nouvelle solution est trouvée par quelqu’un qui est alors capable de valider les transactions des dernières 10 minutes. En résumé, le minage bitcoin décentralise l’émission de monnaie et les procédures de rapprochement rendant inutile l’intervention d’un organisme similaire aux banques centrales.

Le protocole bitcoin inclut des algorithmes prédéfinis qui régulent la fonction de minage sur le réseau. La difficulté de l’exécution de la tâche effectuée par les mineurs –afin d’enregistrer un bloc de transaction sur le réseau bitcoin– est ajustée de façon à ce qu’en moyenne quelqu’un y arrive toutes les 10 minutes, peu importe le nombre de mineurs (et de CPUs) travaillant sur cette tâche à un instant t. Le protocole divise de moitié la quantité de bitcoins créées tous les quatre ans et limite le nombre total de bitcoins émis à un total de 21 millions de pièces. Par conséquent, le nombre total de bitcoins en circulation suit une courbe aisément prévisible qui atteindra 21 millions d’unités vers l’année 2140. Vu sa vitesse d’émission allant en diminuant, sur le long terme, la monnaie bitcoin est déflationniste. Enfin, le bitcoin ne peut pas être gonflé artificiellement en générant de la monnaie au-delà du taux d’émission attendu.

Bitcoin est aussi le nom d’un protocole, d’un réseau, et d’une innovation dans l’informatique distribuée. Le bitcoin en tant que monnaie n’est vraiment que la première application de cette invention. En tant que développeur, je vois un peu le bitcoin comme l’Internet de l’argent, un réseau chargé de propager de la valeur et de sécuriser la possession de biens numériques via des calculs distribués. Le bitcoin est beaucoup plus que ce qu’il semble être à première vue […] »


[1] Merci également aux traducteurs :
Alexis, Christophe, Stéphane Roche, Jason Campbell, Kirvx, Laurent Puechmaille, Fabrice Dej, Bruno, Pierre S, Senshii, Thireus, Vanessa, Arthur Bouquet, blabla kahr, Benoît Berenger, Claude Ropert, Didier, Keyan Sarrafzadeh, Eugène Bolem,Julien, Gwennole Hangard, Jake Zeal, Gregory Letellier, Marco, Maxime Delarue, Nicolas Bigot, nogdog21, PMP, ffmad, Romain Duchatelle, sportsmenzouille, SSTF, Fabrice Drouin, temp trois, idk, Joris Boulerne, julien, vincent dorut, Vincent Juhel, Fabien Robyr et Yohann.