Le protocole Bitcoin permet une traçabilité des transactions que n’offre pas l’argent liquide : le 21 décembre, Bitcoin a permis aux douanes, avec la collaboration du site de change Bitcoin-Central, d’infiltrer un réseau de trafiquants de stupéfiants sur internet et d’interpeller un homme dans la Loire.
Jean-Paul Garcia, directeur national du renseignement et des enquêtes douanières a rapporté devant la commission des Finances que des bitcoins achetés avec l’accord du Parquet avaient été utilisés pour infiltrer ce réseau. La loi sur la sécurité intérieure permet en effet à certains agents de se faire passer pour des acheteurs de stupéfiants afin de constater des infractions. Les douaniers ont alors commandé une petite quantité d’amphétamines payées en Bitcoins. Ils ont ensuite remonté la piste grâce au registre public des transactions (la « blockchain » ) de Bitcoin qui les a menés jusqu’à la plateforme d’échange qui a transmis l’identité du propriétaire de l’adresse. 300 grammes d’amphétamines ont été retrouvés au domicile du revendeur.
Cette affaire, révélée lors de « l’audition conjointe sur les enjeux liés au développement des monnaies virtuelles de type Bitcoin » organisée par à la commission des finances au Sénat, a grandement marqué la presse et certains journaux ont tendance à ne conserver de cette audition que cette seule information.