Marathon Digital Holdings, qui se présente comme la première coopérative de minage [1] de bitcoins « entièrement conforme à la réglementation américaine », a extrait cette semaine ses trois premiers blocs de transactions (ici, là et là).
Contrairement aux autres pool de minage, Marathon ne sélectionne pas les transactions de ses blocs sur des critères purement économiques (les frais les plus élevés), mais en excluant les adresses issues d’une liste noire construite à partir de données fournies notamment par le Département américain du Trésor et l’Office of Foreign Assets Control (OFAC). Marathon affirme ainsi garantir que tous les bitcoins extraits par sa coopérative sont conformes aux normes réglementaires américaines.
Il n’a cependant pas fallu longtemps à l’expert Laurent MT [1], pour prouver que cette promesse est bancale en repérant, dans le premier bloc « propre », la présence d’une transaction à destination d’une plateforme russe du darkweb (Hydra market). Il semblerait par ailleurs que l’adresse de la pool ait reçu quelques poussières de bitcoin provenant d’un pays sous embargo américain suite à ce tweet d’un bitcoiner iranien : « Ce serait une honte – une honte absolue, je vous le dis – si les Bitcoiners iraniens devaient envoyer des poussières [de btc] vers l’adresse du “coinbase” de ce bloc. L’OFAC considère que recevoir des paiements d’Iraniens est considéré comme un contournement des sanctions. » – [Source : @arbedout].
Pour l’instant, seules les machines de Marathon contribuent (depuis le 1er mai) à ce nouveau pool de minage. La société espère cependant que d’autres mineurs rejoindront la coopérative à partir du 1er juin 2021.
[1] Voir : Le minage
[2] Laurent MT a conçu l’explorateur de bloc oxt.me et travaille également au développement de Samourai Wallet.