Le problème des généraux byzantins

Le problème des généraux byzantins est une analogie utilisée en informatique et en théorie des systèmes distribués pour illustrer les défis liés à la coordination et à la communication dans un environnement où plusieurs parties doivent prendre des décisions conjointes, mais où certaines parties peuvent être défaillantes ou malveillantes.

L’analogie tire son nom de la situation hypothétique où plusieurs généraux byzantins, chacun commandant une partie de l’armée, doivent coordonner une attaque contre une ville ennemie. La difficulté réside dans le fait que les généraux ne peuvent communiquer que par des messagers, et certains de ces messagers pourraient être des traîtres qui transmettent des informations erronées.

Le problème des généraux byzantins peut être formulé ainsi : comment les généraux peuvent-ils s’assurer qu’ils prennent tous la même décision, malgré la possibilité de messages erronés ou trompeurs transmis par des messagers défaillants ou malveillants ?

Dans le contexte de l’informatique et des systèmes distribués, cela illustre les défis de la coordination et de la confiance dans un réseau où les nœuds (comme des ordinateurs ou des serveurs) doivent coopérer pour résoudre un problème, mais où certains nœuds peuvent être défaillants ou compromis.

Avec son mécanisme de consensus à preuve de travail, Bitcoin propose une solution au problème des généraux byzantins. Bitcoin parvient à un consensus sur l’état du réseau même en présence de participants malveillants ou défaillants car les mineurs sont économiquement incités à travailler conformément aux règles du système, et la décentralisation du réseau garantit qu’aucun acteur unique ne peut dicter les règles.

En reliant les blocs les uns aux autres de manière chronologique, et en faisant en sorte que chaque bloc contienne une référence au bloc précédent, la TimeChain de Bitcoin crée un consensus distribué. Si un nœud malveillant essaie de modifier une transaction dans un bloc passé, il devrait également modifier tous les blocs suivants, ce qui devient de plus en plus coûteux à mesure que de nouveaux blocs sont ajoutés.