La modulation de puissance des centrales nucléaires, c’est-à-dire l’ajustement à la baisse volontaire de leur production, est courante en France pour s’adapter aux fluctuations de la demande et à l’intermittence des énergies renouvelables.
Historiquement, les exploitants nucléaires ont privilégié le fonctionnement en base de leurs réacteurs. Hormis en France, où la modulation est pratiquée depuis les années 1980 en raison d’un parc nucléaire très largement dimensionné par rapport à la demande ; ailleurs, elle restait rare car depuis les débuts de l’industrie on a considéré qu’il était optimal économiquement de faire tourner une centrale nucléaire à pleine puissance en permanence.
Cependant avec le vieillissement du parc et l’essor des énergies renouvelables intermittentes pendant la décennie 2010, un autre argument que celui économique s’est fait entendre contre le suivi de charge.
C’est l’argument technique, aujourd’hui au cœur d’un débat intense. Si on modifie souvent la charge, on risque de consommer davantage du potentiel de vie des équipements.
Article de Bastien Desteuque à lire sur inbi.fr