Fondée par Nelly Chatue-Diop, la startup camerounaise Ejara est désormais enregistrée en France en tant que Prestataire de Services sur Actifs Numériques (PSAN) auprès de l’AMF* pour la conservation d’actifs numériques, l’achat/vente d’actifs numériques contre monnaie ayant cours légal et l’échange d’actifs numériques contre d’autres actifs numériques.
Via son application Android et iOS, la plateforme permet d’acheter (notamment contre de la « mobile money »**), de vendre et de transférer des cryptomonnaies.
« Notre ambition [avec cet enregistrement] reste la même : démocratiser l’accès à l’investissement et à l’épargne pour les populations en Afrique francophone et la diaspora. Notre licence s’inscrit pleinement dans cette vision. Il y’a tellement de cas d’usages possibles aujourd’hui avec les cryptos, surtout quand on est présent sur les deux continents comme nous le sommes, et nous escomptons nous appuyer sur les besoins de nos futurs utilisateurs en France pour co-construire la meilleure offre pour eux.
L’Afrique est un continent immense et les cryptos y jouent un rôle différent suivant le pays : Si on se place au Nigeria ou au Ghana qui subissent une dépréciation de leur monnaies face au dollar depuis une décennie, la crypto, notamment les stablecoins, sert à préserver la valeur de son argent. Ailleurs, cela sert à accéder à des instruments d’investissement financiers pour la première fois ou même de moyen de paiement pour les commerçants locaux à des fournisseurs étrangers. Récemment nous avons lancé notre produit d’épargne en Afrique qui s’appuie sur une tokenisation des bons du trésor de la zone CEMAC afin de permettre à tous l’accès aux marchés financiers à partir de 1.5€.
Au-delà de tout, Ejara est d’abord un Wallet décentralisé dans lequel tout utilisateur peut stocker ses actifs numériques, ses NFTs (Tezos pour le moment), etc.« – Tierno Tall, Head of Product & Growth chez Ejara.
Source : amf-france.org
* Autorité des Marché Financiers
** Proposée par de nombreux opérateurs téléphoniques en Afrique, la « mobile money » permet aux personnes non-bancarisées (mais pas seulement) de transférer de l’argent et d’effectuer des achats simplement et rapidement via son téléphone. Il s’agit cependant d’une solution centralisée et non-interopérable.