Ancien banquier d’investissement chez UBS et au Crédit Agricole, Andy Yee étudie à présent, pour le compte de Google, les questions d’innovation, de droit d’auteur, de confidentialité, de sécurité et de liberté d’expression sur internet. Il a publié le mois dernier, à titre personnel, une réflexion approfondie autour de Bitcoin et de la réglementation.
Comment dissuader les activités illicites tout en permettant au monde de bénéficier pleinement du potentiel du réseau Bitcoin ? Comment réglementer sans briser l’innovation ?
Voilà quelques extraits de la publication d’Andy Yee :
« [Tout d’abord] il est important que les décideurs politiques reconnaissent que Bitcoin, comme l’Internet, est une plateforme prometteuse sur laquelle l’innovation financière peut arriver. […] La valeur réelle de Bitcoin ne réside pas tant dans sa capacité à devenir un substitut à l’argent, mais plutôt dans sa capacité à devenir l’Internet de l’argent. […] Il est impossible de prévoir quel type d’applications va émerger, mais s’il y a une chose dont nous pouvons être certains, c’est que les plus prochaines innovations financières vont naître sur la plateforme Bitcoin. […] Comme beaucoup d’autres technologies, Bitcoin perturbe le statu quo, et les gouvernements se sentent obligés de répondre. Chaque fois qu’ils réagissent de façon excessive, cependant, ils risquent de refroidir l’innovation. Il y a certes de nouveaux défis a relever, mais les possibilités sont abondantes ».
Andy Yee préconise ainsi de concentrer les efforts de réglementation sur les intermédiaires – services de portefeuille, plateformes de change, processeurs de paiement – qui doivent être traités par les autorités comme de véritables partenaires. Dès lors les institutions financières traditionnelles et les systèmes de paiement dominants (Visa, Mastercard, Paypal…) pourront adopter la technologie Bitcoin pour « accroître leur efficacité et rester compétitifs ».