Gonzague Grandval, en charge du marketing et du business development chez Paymium, était hier l’invité de l’émission « Les Décodeurs de l’éco » présentée par Fabrice Lundy, sur BFM Business.
Sur le plateau également : Eric Delannoy, spécialiste de conseil aux entreprises, Vincent Schmoll, secrétaire exécutif adjoint du GAFI (Groupe d’action financière) et Anna Creti, professeur et chercheur associée à l’école polytechnique.
Fabrice Lundy : On dit toujours que cette monnaie électronique c’est l’argent des trafics en tous genres, l’argent du terrorisme […]. Qu’est-ce que vous répondez ? Est-ce que vous avez une responsabilité dans cette affaire ?
Gonzague Grandval : Effectivement on entend ce type de propos depuis quelques années déjà, l’actualité a ramené un certain nombre de mauvais sujets sur la table et il est important de rétablir un certain nombre de choses à propos de Bitcoin. La première c’est que Bitcoin n’est pas un service anonyme. Tous les utilisateurs s’en rendent compte désormais, tous les chercheurs l’écrivent dans tous leurs documents : ce n’est pas un système anonyme, c’est un système qui est complètement tracé, où toutes les transactions de la première jusqu’à la dernière sont enregistrées dans une fameuse base de donnée qu’on appelle « blockchain » et sur laquelle tout le monde peut vérifier l’ensemble des transactions […]. Il se développe de plus en plus d »outils qui permettent d’analyser les transactions circulant sur le réseau Bitcoin [et qui permettent de] retrouver l’origine et la destination des fonds de toutes ces transactions Bitcoin…
