Charlie Shrem, ancien vice-président de la Bitcoin Foundation et ex-PDG de BitInstant, s’est exprimé sur le futur de Bitcoin et sa vie en détention à travers une session « Ask Me Everything » depuis la prison fédérale de Lewisburg en Pennsylvanie.
Arrêté début 2014 avec son associé Robert Faiella dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent impliquant des utilisateurs de Silk Road, Charlie Shrem purge depuis le mois de Mars, une peine de deux ans de prison. Depuis lors, l’homme s’est fait discret et ne s’est pas exprimé sur le développement et les dernières avancées de l’industrie Bitcoin.
C’est au cours d’une session « Ask Me Everything » tenue sur Bitcoin.com, que Shrem s’est exprimé sur plusieurs sujets, du débat sur la taille des blocs à sa vie quotidienne en détention. Il a également expliqué pourquoi il pense que la nature transparente de la blockchain Bitcoin entraînera une réglementation gouvernementale plus répressive.
Selon Shrem, le gouvernement américain pourrait finir par classer les bitcoins en plusieurs catégories : les bitcoins blancs, qui répondent aux exigences gouvernementales ; les bitcoins gris, non identifiés par le gouvernement ; et les bitcoins noirs, rejetés par le réseau, dont l’utilisation et la possession serait interdite.
« Si le gouvernement est capable de découvrir que vous possédez des bitcoins noirs ou que vous effectuez des transactions « blacklistées », vous pourrez alors être considéré comme un criminel. Au final Bitcoin deviendra un système de paiement rapide et sans risque mais sous contrôle total du gouvernement. Est-ce cela que nous voulons vraiment? »
Le détenu a également donné son point de vue sur la façon dont Bitcoin doit être modifié pour traiter un plus gros volume de transactions, appelant la communauté à éviter de laisser les choses telles quelles.
«Une des plus grandes forces de Bitcoin est sa capacité à s’adapter, et il est maintenant temps de le faire», a déclaré Shrem.
Outre le sujet du bitcoin, Charlie Shrem a décrit sa vie derrière les barreaux, déclarant avoir lu 70 livres, et être professeur d’éducation générale auprès d’autres détenus.
«Je prends des cours sur la vie, sur la pensée rationnelle, comment vivre avec les autres, de yoga et autres. Je cuisine beaucoup, je m’entraîne chaque jour, je marche, cours et fais du sport.» a-t-il écrit.
Shrem confie aussi apprendre l’espagnol. Il espère passer quelques temps hors des Etats-Unis lorsqu’il sera libéré. Il a également avoué vouloir créer ou rejoindre une société Bitcoin lorsque la liberté lui sera rendue.
Source : Coindesk
A propos de l’auteur : Hugo Mathieu
« Ancien étudiant en écologie, j’ai toujours été intéressé par les nouvelles technologies. Ayant découvert le bitcoin et les crypto-monnaies il y a quelques années, il n’était pas question pour moi de rater cette aventure. »