Blockchain Inspector est un nouvel outil d’exploration et d’analyse de la blockchain qui ambitionne de permettre aux entreprises « de se conformer aux obligations juridiques résultant des réglementations internationales en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. »
Stéphane Traumat a accepté de nous en dire davantage sur ce projet actuellement en développement.
« Blockchain Inspector est un outil qui a pour objectif d’aider à combattre la fraude et le crime sur le blockchain. Grâce à notre outil d’intelligence artificielle (déjà utilisée dans de nombreux domaines notamment pour simuler le comportement des foules dans des parcs d’attractions ou pour le développement d’une voiture autonome), nos clients peuvent créer leurs propres règles afin de profiler les utilisateurs, suivre leur activité et lever des alertes en fonction de leurs comportements. L’avantage clé de notre solution est qu’elle permet d’intégrer des raisonnements humains et ainsi de transposer l’expérience des experts dans un système informatique capable de traiter des quantités de données très importantes.
Cas d’utilisations
Imaginons dans un future proche qu’une banque se soit mis au bitcoin, afin de se conformer aux obligations juridiques résultant des réglementations internationales en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, ainsi que le respect des sanctions et embargos financiers, tous ces établissements devront implémenter des processus de connaissance du client (KYC : Know Your Client). Concrètement, cela se traduit par l’obligation de mettre en oeuvre des procédures qui permettent de s’assurer de l’origine des fonds et du bien-fondé des opérations. Ces procédures doivent aussi surveiller les »opérations remarquables » ou »atypiques ».
Imaginons donc que notre banque gère le portefeuille bitcoin d’une entreprise A et qu’elle gère aussi le portefeuille bitcoin d’une chaîne de restaurant B. Si elle souhaitait identifier certaines adresses bitcoin inconnues, elles pourraient par exemple crée deux règles grâce à notre outil :
– Si un virement est réalisé toutes les fins de mois vers une adresse X depuis l’entreprise A, alors le propriétaire de l’adresse X est certainement salarié de l’entreprise A.
– Si des paiements sont faits régulièrement depuis une adresse X vers les adresses de la chaîne de restaurant B alors le pays de X est certainement le même que celui de la chaîne de restaurant.
Notre outil permet aussi de créer des règles pour générer des alertes comme, par exemple, »si un transfert est fait vers un pays sous embargo alors levez une alerte ».
Bien entendu, l’objectif est de permettre aux personnes chargés de lutter contre la fraude et le crime de pouvoir rapidement créer des règles en fonction de leurs besoins et d’automatiser leur exécution.
Notre outil est bien sûr aussi à destination des forces de l’ordre et des autorités de régulation.
Où en sommes-nous ?
Nous avons un premier prototype qui fonctionne, il sera pleinement opérationnel en janvier. Désormais nous cherchons un client-partenaire avec qui nous pourrions travailler pour finaliser une première version. L’idée est de partir des données de ce client et de bâtir avec lui des règles afin de prouver la pertinence de notre approche.
Concurrence
Nous avons identifié cinq acteurs ayant développé une solution plus ou moins proche de notre produit. Globalement, nos concurrents sont plutôt orientés sur des problématiques de vérification d’identité. Plutôt que d’être dans l’automatisation pré-configurée, nous prenons le parti d’avoir un outil qui permet à nos clients de transposer l’expérience de leurs experts en logiciel autonome. »
Captures d’écran
Extrait d’un article publié le 19 avril sur charentelibre.fr :
« Le petit bijou de technologie, encore perfectible, vient de séduire un prestataire anglais qui veut bien jouer les « Bêta testeurs » moyennant quelque 100 000 euros (environ 270 BTC), à condition de rester discret, de crainte de froisser ses clients. »