« On croyait la pratique interdite depuis 1939, mais en ce 3 novembre dernier, l’écosystème crypto français a renoué avec la symbolique des exécutions publiques, dans une ambiance particulière rappelant la poésie d’un été indien. On se réjouit des belles couleurs, alors que l’hiver arrive.
Avec l’annonce d’investissement de 100 M € de la plus grande plateforme d’échange de cryptos du monde, Monsieur le Ministre pensait entrer dans la salle en conquérant, et conclure le bal avec un cocktail chaleureux. Mais la salle répondait par les rides de dizaines de sourires crispés.
Il y en avait pourtant effectivement, des raisons de sourire. C’est en réalité un beau message envoyé au monde entier ! La France est attractive, compétitive. Elle est le premier choix de Binance, qui reconnaît la qualité de ses talents, de sa recherche, mais aussi la stabilité et la relative compétitivité de son cadre juridique et réglementaire.
Mais si les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi. Et c’est bien cela, l’exercice à faire, si l’on veut comprendre les réactions de l’écosystème français, qui ne semble pas se réjouir autant que le ministre l’aurait souhaité.
L’événement analysé seul est une bonne nouvelle pour la France. Ce qui est plus gênant, c’est le contexte et l’historique dans lequel il s’inscrit... »
Article d’Alexandre Stachtchenko à lire sur linkedin.com/pulse/hara-kiri-alexandre-stachtchenko