Alexis Roussel, cofondateur de Bity, était mardi l’invité du journal de Léman Bleu où on lui a demandé de réagir à la création médiatisée du Bilur [1], système centralisé et monnaie privée indexée sur le pétrole : « Quand on regarde ces nouvelles monnaies qui apparaissent, et dans ce cas précisément, on ne peut pas parler de crypto-monnaie : il ne s’agit pas d’un système ouvert, il y a un intermédiaire fixe qui décide et qui est le garant de la quantité de pétrole disponible.
Un des fondamentaux du bitcoin c’est justement qu’il existe par lui-même sur un réseau et qu’il n’y a pas besoin d’un intermédiaire pour garantir sa valeur […]. [Bitcoin] est un réseau ouvert, ça veut dire que quelqu’un qui est à l’autre bout de la planète et qui n’a pas de compte bancaire mais qui a un téléphone (et la majorité de la population, maintenant, a un téléphone), peut avoir accès à des services financiers numériques sans attendre l’autorisation d’une banque. Cela ouvre des possibilités gigantesques. »
A propos de pétrole et de Bitcoin :
[1] La valeur du Bilur varie selon le cours du baril de pétrole brut, il s’agit donc d’une sorte d’ETF (fonds indiciel coté). Un bilur correspond à une tonne pétrole (6,48 barils) soit environ 324€ aujourd’hui. La société émettrice se rémunère en prélevant 3% sur les transactions.
