Le Shift Project alerte sur la croissance des centres de données et propose, dans son rapport, de limiter leur consommation d’électricité en définissant « une consommation électrique plafond » pour le secteur.
Cette position entre en contradiction avec celle de l’Agence internationale de l’énergie (IEA) ; sauf si le Shift Project précise que son plafond viserait uniquement les centres de données à charge rigide, et non ceux dont la consommation est flexible.
Car l’IEA, comme les gestionnaires de réseaux, recommande au contraire d’augmenter la consommation flexible pour intégrer davantage d’énergies renouvelables.
Cette idée, selon laquelle plus de consommation flexible peut éviter des émissions, est précisément documentée par le rapport du Bitcoin Policy Institute (BPI), que nous rendons disponible en français ici.
En comparant deux profils de consommation radicalement différents — d’un côté, les centres de données d’IA, à charge continue et rigide ; de l’autre, le minage de Bitcoin, dont la consommation est hautement flexible et peut s’effacer en période de tension — ce rapport éclaire l’angle mort du rapport du Shift Project.
Analyse de Bastien Desteuque à lire sur le site de l’Institut National de Bitcoin