Selon l’AMF, 54 % des nouveaux investisseurs possèderaient des « crypto-actifs »

0
592

Dans sa lettre d’information de novembre 2023, l’AMF [1] révèle les résultats d’une étude menée par l’Audirep [2] en avril 2023 auprès de 8 456 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus. Cette étude s’intéresse aux « nouveaux investisseurs », c’est-à-dire ceux qui ont investi pour la première fois depuis le début de la pandémie de COVID19, au début de 2020.

« Sans surprise, ils sont plus jeunes que les investisseurs traditionnels, 36 ans en moyenne, contre 51 ans : 56 % d’entre eux ont moins de 35 ans, 28 % avaient moins de 25 ans au moment de leur 1er investissement. La proportion des ouvriers et des employés (CSP-) est plus élevée que chez les investisseurs traditionnels (37 %, contre 20 %). Le patrimoine financier moyen de ces nouveaux investisseurs, tous placements confondus, est toutefois relativement élevé (97 k€).

Les nouveaux investisseurs investissent moins fréquemment en bourse que les investisseurs traditionnels : ils sont 61 % à dire détenir des placements en bourse (actions, fonds, ETF, etc.), contre 84 %. 24 % disent détenir des actions cotées (36 %) et 18 % des titres de financement participatif (17 %). Beaucoup se sont intéressés aux crypto-actifs : 54 % d’entre eux en possèdent (63 % parmi les nouveaux investisseurs âgés de 25 à 34 ans), contre 25 % des investisseurs traditionnels. »

Ces nouveaux investisseurs chercheraient à la fois à diversifier leur épargne (35 % d’entre eux) et à accroître son rendement (28 %). Leurs investissements en « crypto-actifs » sont cependant un peu moins élevés (4 070 €), que les investissements en actions (5 743 €) ou en crowdfunding (5 575 €). Parmi ces nouveaux investisseurs, 67 % de ceux qui détiennent des crypto-actifs se sont dits satisfaits de la performance de leurs investissements.

« La plupart des personnes interrogées ont indiqué être conscientes du risque de perte d’argent. Elles ont cependant exprimé un sentiment de contrôle de ce risque en ne misant que de l’argent non vital, des petits montants […] . Le risque d’être victime d’escroqueries ou de fraudes a été peu mentionné par les investisseurs interrogés qui se sentent rarement concernés. La méfiance porte surtout sur les réseaux sociaux et les influenceurs qui sont vus comme une source d’information moins fiable que d’autres médias. »

Cette étude confirme également un fait déjà établi par d’autres sondages : 9,4% des Français détiendrait des « crypto-actifs ».

Source : https://www.amf-france.org/sites/institutionnel/files/private/2023-11/loe-54-_0.pdf


[1] Autorité des Marchés Financiers

[2] Institut d’études indépendant