Gonzague Grandval, fondateur de ChainForge, répond à Robert Ophèle, président de l’Autorité des marchés financiers dans l’émission Les Décodeurs de l’éco, du mercredi 17 janvier 2018 sur BFM Business :
« Malheureusement on entend souvent que ce qui est intéressant ce n’est pas Bitcoin, c’est la “technologie sous-jacente” qu’on appelle la blockchain, mais c’est strictement l’inverse. La “technologie blockchain” n’est qu’une brique, une composante de Bitcoin.
La révolution c’est bien Bitcoin et cette révolution c’est l’apport de cette invention sur le marché il y a 9 ans […] : une “sorte” de monnaie complètement décentralisée, indépendante des banques et des Etats et résistante à la censure. La blockchain dont on parle aujourd’hui dans toutes ses applications diverses et variées et parfois assez fumeuses n’est rien d’autre qu’une infrastructure de signature électronique, technologie qui existe depuis fort longtemps.
Il faut donc bien distinguer les choses : la révolution c’est bien Bitcoin, ce n’est absolument pas la blockchain. Le concept de blockchain est une réappropriation d’une technologie ancienne qui se répand de plus en plus qui est la signature électronique – sur des registres distribués, soit – mais rien de nouveau là-dedans, c’est une vieille histoire. En revanche ce qui est nouveau c’est que, dans le paysage des monnaies (qui, à l’échelle de l’Histoire, évolue régulièrement), on assiste aujourd’hui à l’avènement de quelque chose de nouveau dans la révolution numérique.
On a eu une révolution dans le domaine des communication, on a aujourd’hui une révolution dans le domaine de la monnaie. Bitcoin est une alternative, une proposition qui est faite au monde numérique. »
