Quand Mark Zuckerberg s’intéresse à la décentralisation

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Dans un message publié vendredi sur son réseau social, Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, s’est dit intéressé par les cybermonnaies car elles « prennent le pouvoir des systèmes centralisés et le remettent entre les mains des gens ». Il a également fait part de son souhait d’étudier leurs aspects positifs comme négatifs, et d’envisager la façon dont sa plateforme pourrait les utiliser au mieux dans ses différents services, puisque « le mot d’ordre de Facebook a ​​toujours été : donner le pouvoir aux gens ».

Traduction :

« Chaque année, je me lance le défi personnel d’apprendre quelque chose de nouveau : j’ai visité tous les États américains, couru 365 milles, construit une IA chez moi, lu 25 livres et appris le mandarin.

J’ai commencé à relever ces défis en 2009. Cette première année, l’économie traversait une profonde récession et Facebook n’était pas encore rentable. Nous devions être sérieux et nous assurer que Facebook était un modèle d’entreprise durable. C’était une année grave, et je portais une cravate tous les jours pour m’en souvenir.

Aujourd’hui ressemble beaucoup à cette première année. Le monde est anxieux et divisé, et Facebook a beaucoup de travail à faire – que ce soit pour protéger notre communauté des abus et de la haine, de l’ingérence des États, ou pour s’assurer que le temps passé sur Facebook soit bien utilisé.

Mon défi personnel pour 2018 est de me concentrer sur la résolution de ces problèmes importants. Nous n’empêcherons pas toutes les erreurs ou tous les abus, mais nous devons veiller à l’application de nos politiques et prévenir la mauvaise utilisation de nos outils. Si nous réussissons cette année, nous finirons 2018 sur une bien meilleure trajectoire.

Cela peut ne pas sembler être un défi personnel a priori, mais je pense que je vais apprendre davantage en me concentrant sérieusement sur ces questions que je ne le ferais avec quelque chose de complètement différent. Ces problématiques touchent à des questions d’histoire, d’éducation civique, de philosophie politique, de médias, de gouvernement et, bien sûr, de technologie. Je suis impatient de réunir des groupes d’experts pour discuter et aider à travailler sur ces sujets.

Par exemple, l’une des questions les plus intéressantes en matière de technologie concerne la question de la centralisation par opposition à la décentralisation. Beaucoup d’entre nous se sont intéressés à la technologie parce que nous croyions que cela peut être une force décentralisatrice qui donne plus de pouvoir aux peuples. (Le mot d’ordre de Facebook a ​​toujours été “donner le pouvoir aux gens”.) Dans les années 1990 et 2000, la plupart des gens croyaient que la technologie serait une force décentralisatrice.

Mais aujourd’hui, beaucoup de gens ont perdu foi en cette promesse. Avec l’émergence d’un petit nombre de grandes entreprises technologiques – et les gouvernements utilisant la technologie pour surveiller leurs citoyens – beaucoup pensent maintenant que la technologie centralise le pouvoir plus qu’elle ne le décentralise.

Il existe d’importants contre-courants, comme le cryptage et la crypto-monnaie qui prennent le pouvoir des systèmes centralisés et le remettent entre les mains des gens. Mais le risque est qu’ils soient plus difficiles à contrôler. J’aimerais approfondir le sujet, étudier les aspects positifs et négatifs de ces technologies, et savoir comment les utiliser au mieux dans nos services.

Ce sera une année importante d’auto-amélioration et je suis impatient d’apprendre par le travail la manière de résoudre nos problèmes ensemble. »

Source : facebook.com