En ce moment et jusqu’au 27 janvier 2013, le 43ème Forum économique mondial de Davos réunit dirigeants d’entreprise et responsables politiques du monde entier. On y parle de relations internationales, environnement, pauvreté et… Bitcoin !
Il semblerait que les organisateurs du forum ont omis d’inviter des représentants de la Bitcoin foundation, ce qui aurait été assez judicieux quand on prétend, comme l’annonce le programme, apporter des réponses à des questions comme : « Quelles sont les forces économiques et politiques sont en train de remodeler marchés des changes mondiaux ? »
Et pourtant, en l’absence d’autorités compétentes, on parle beaucoup de Bitcoin à Davos en ce moment. Ainsi, Jack Lew, secrétaire du Trésor américain vient par exemple de déclarer qu’il faut : « veiller à ce qu’il ne devienne pas un moyen de financer des activités illégales ». Une volonté somme toute assez légitime et à laquelle tout le monde peut adhérer.
Le problème vient plutôt de certains banquiers dont les assertions frisent le ridicule. La palme de l’hypocrisie revient au PDG de la banque américaine JPMorgan qui, en 2008, a déposé un brevet pour un système privatif de paiement anonyme. Jamie Dimon a ainsi déclaré : « La question qui se pose n’est pas « est-ce qu’il faut accepter le Bitcoin ? » mais « est-ce que l’on doit seulement accepter de travailler avec des gens qui en banalise l’usage ? » ».
A Davos la panique a gagné les banquiers d’affaires qui réalisent tout doucement qu’une partie de leur monopole leur échappe et que Bitcoin est en train de révolutionner le monde de la finance.
Nous avons cependant des combattants dans la place, et notamment un allié inattendu : Guerman Gref, ex-ministre de l’économie de Vladimir Poutine, qui aurait ainsi déclaré : « [Bitcoin] est une expérience globale très intéressante […] », ajoutant, sans doute à l’adresse des autorités de son propre pays, qu’une interdiction serait « un immense bond en arrière » !
JS
Sources : businessweek.com – ft.com – blogs.marketwatch.com – appft.uspto.gov