Le rapport qui fait grimper le cours

12
526

Réunis le vendredi 9 mai, le Conseil consultatif fédéral et le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis (FED) ont évoqué le phénomène Bitcoin. Le rapport, qui vient seulement d’être publié, évalue sans complaisance ni défiance excessive les risques et les opportunités liés à son développement.

Ce document distingue clairement ce que représente la système aujourd’hui et ce qu’il pourrait devenir demain :  aujourd’hui « davantage une curiosité qu’une menace », Bitcoin «  ne présente pas un risque à court terme pour le système bancaire » car les transactions Bitcoin « ne correspondent qu’à une infime fraction des flux financiers mondiaux », « diverses préoccupations de sécurité en entravent l’adoption », les dépôts « ne sont pas assurés » et la valeur de la monnaie « est imprévisible » bien que « cette volatilité soit susceptible de diminuer avec le temps ».

Quant à l’usage de Bitcoin pour le financement d’activités criminelles, on note que « les applications illicites sont monnaie courante mais pas endémique à Bitcoin ; les monnaies souveraines et d’autres biens précieux sont utilisés de manière similaire », et que « l’anonymat de Bitcoin est exagéré » car toutes « les transactions sont enregistrées dans une chaîne de bloc unique et transparente ».

Levant les yeux vers des horizons plus lointains, les rapporteurs finissent par concéder que « l’impact de Bitcoin à long terme pourrait être plus prononcé et nécessite une adaptation des processeurs de paiement », car « les frais de transaction plus faibles, en particulier pour les petites transactions, sont particulièrement attrayants pour les marchands » et que Bitcoin rend accessible les « transferts de fonds internationaux aux non bancarisés » dans les « pays en développement ». Selon eux, les consommateurs « seront susceptibles d’utiliser Bitcoin » s’ils en perçoivent les avantages – à savoir « des règlements plus rapides » et une grande « flexibilité géographique ».

Ainsi « Bitcoin ne présente pas une menace pour l’activité économique » mais peut être considéré « comme une aubaine » car il favorise les « flux des pays développés vers les pays en développement » et « ouvre de nouveaux marchés aux commerçants et aux prestataires de services ».

Source : Compte rendu de la réunion du Conseil consultatif fédéral et le Conseil des gouverneurs le vendredi 9 mai 2014